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Canicule à l’école : tenue correcte exigée à l’ère du féminisme

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La polémique revient chaque année. Quand le thermomètre dépasse vingt-cinq degrés, crop top, minijupes, short et débardeurs font leur grand retour dans les collèges et lycées, au mépris des règlements scolaires. Nul doute que les températures record du 18 juin relanceront très vite le débat.

« #JePorteMaJupeCommeJeVeux » en 2015, « #Lundi14septembre » et « #BalanceTonBahut » en 2020, « #CropTopGate » l’an passé… A chaque année, son hashtag. A l’approche de l’été, puis à la rentrée des classes quand l’automne n’a pas encore rafraîchi les établissements, c’est toujours la même histoire : sur les réseaux sociaux, protestations en faveur de vêtements déchirés ou toujours plus courts, soi-disant pour lutter contre la chaleur. Face au tribunal Twitter, nul n’ose avancer quelque argument prônant un peu de pudeur, ou à défaut, de bon sens. La publication « Lundi 14 sortez vos meilleurs outfits jugés provocateurs / indécents pour récriminent [sic]contre les remarques inappropriées et les codes vestimentaires des établissements qui concernent en grande partie que les filles. Faites tourner », suivie de l’hashtag « #liberationdu14 » avait été retweetée plus de mille fois. Né sur TikTok, « ce mouvement, explique l’auteur du tweet, sert à critiquer autant le code vestimentaire sexiste de certains établissements que le comportement du personnel scolaire qui se permet de faire des remarques sur la tenue [sic] des filles ». Contre les consignes du corps professoral qui invite les jeunes à se vêtir décemment, nombreux sont ceux qui se lèvent en faveur d’un prétendu « droit » à s’habiller sans contrainte, sous couvert, bien souvent, d’idéologie féministe et libertaire.

La pudeur face au tribunal Twitter

Le mouvement avait été immédiatement soutenu par Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la Citoyenneté : « Aujourd’hui des jeunes filles ont décidé spontanément partout en France de porter jupes, décolletés, crop top ou maquillage pour affirmer leur liberté face aux jugements et actes sexistes. En tant que mère, je les soutiens avec sororité et admiration ». Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l’Education nationale, avait quant à lui réagi en invitant à faire preuve de ce « bon sens que l’on trouve dans les règlements intérieurs des collèges et lycées, là où les chefs d’établissement sont évidemment dans leur rôle en voulant faire adopter des tenues normales », suscitant l’ire des foules d’adolescents qui n’avaient pas manqué de s’indigner, l’accusant de sexisme, de « grossophobie » et de mormonisme. Jean-Luc Mélenchon, lui, lorgnait déjà la voix des jeunes lorsqu’il déclarait en juillet 2021 à l’Assemblée nationale : « Je n’avais pas compris qu’il faisait partie des attributions du président de la République ni de ses pouvoirs de déterminer la longueur des tee-shirts des jeunes filles. […] Les uns ne supportant pas les foulards et les voiles, les autres la longueur des tee-shirts », dans une assimilation douteuse.

D’ailleurs, peu nombreux sont ceux qui osent se prononcer en faveur d’une interdiction des shorts et autres minijupes, que ce soit par peur de faire la une d’une rubrique faits divers, ou par crainte d’un lynchage sur les réseaux. Preuve en est : ceux qui conseillent ou prohibent se voient systématiquement accusés d’être eux-mêmes « excités » par les élèves, dans une hypersexualisation permanente des rapports humains qui n’épargne aucune strate de la société.

Fausses excuses et vrai problème

Pourtant, la jurisprudence rappelle, par une décision rendue en Cour de cassation le 12 novembre 2008, que « la liberté́ de se vêtir à sa guise au temps et au lieu du travail n’entre pas dans la catégorie des libertés fondamentales ». Si la Cour ne remet pas en cause l’article L511-2 du Code de l’éducation qui annonce que « dans les collèges et les lycées, les élèves disposent, dans le respect du pluralisme et du principe de neutralité, de la liberté d’information et de la liberté d’expression », elle invite toutefois au discernement afin de déterminer ce qu’est une tenue décente. La chaleur, d’ailleurs, est une fausse excuse car le monde professionnel, auquel l’école prépare les élèves, exige souvent, été comme hiver une tenue réglementaire, costume, bleu de travail, ou tenue de sécurité.

La pudeur, elle, est devenue un gros mot, synonyme de pudibonderie, d’autant qu’il faut reconnaître un tort à certains arguments du corps professoral. On a trop longtemps avancé celui de ne pas provoquer le désir des garçons. Laissons-le de côté : il est naturel que l’adolescent, par nature rebelle, s’y oppose à grands cris à l’époque du « #MeToo » et du « #BalanceTonPorc ». Il n’est pas étonnant qu’il flirte avec la transgression dans un débat qu’il appréhende comme l’expression d’une interdiction. Le fond du problème n’est finalement pas tant le regard que l’on attribue à la gent masculine sur les jambes dénudées des jeunes filles, qu’une question d’éducation. Il faut enfin faire comprendre à nos jeunes que les vêtements sont aussi signe de respect, de sérieux et de décence, que l’on ne va simplement pas à l’école comme on se promène à la campagne avec ses amis, qu’un avocat ne plaide pas en jean, pas plus qu’un chef d’Etat ne gouverne en tee-shirt… Quoique.

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3 commentaires

Laurent D 29 juin 2022 - 5:55

Voilà une analyse qui remet les pendules à l’heure concernant l’équilibre défavorable pour la France avec notre voisin allemand. L’auteur y pointe la servilité et l’angélisme de nos dirigeants. Il y a urgence à relancer le nucléaire domaine où nous excellons ( hors EPR) pour produire avantageusement notre électricité. Quitte à créer une crise communautaire et s’opposer énergiquement à la doxa bien manipulée par l’Allemagne qui ne se l’applique pas à elle même. Concernant le charbon, seule la centrale de Cordemais 44 est en service et lu est question de réactiver celle de St Avold fermée en 2022. Je ne pense pas qu’on extrait du charbon en France. D’où vient notre approvisionnement ? J’espère que ce n’est pas de Russie!

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Obeguyx 29 juin 2022 - 1:41

Il n’y a qu’une méthode pour régler le problème et tout le monde la connait (même le dernier des illettrés). Alors arrêtons de bavasser et prenons la seule décision possible. Pour emmerder les français et reprendre le refrain de notre Président, je dirais : « en été, tout le monde à poil ! ». Mais il est vrai que ce n’est pas cette solution qu’il faut envisager (surtout si le covid est de retour et qu’il faut porter le masque, quelle allure !).

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PAL 29 juin 2022 - 3:19

Et on critique les musulmans qui imposent la burqa… Faudrait savoir…

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