Bon sang (ou mauvais en l’occurrence) ne saurait mentir. Pour contraindre ses entreprises à se coter sur les Bourses nationales, la Chine communiste pourrait leur interdire d’entrer à Wall Street. C’est déjà en partie le cas, puisque les groupes privés ne peuvent pas être détenus par des capitaux étrangers. Cependant, les entreprises, qui connaissent mieux que leur gouvernement les avantages de l’étranger, ont trouvé la parade. Elle s’appelle VIE, variable interest entity. Ces VIE sont des sociétés miroir, et elles ont permis aux entreprises chinoises d’accéder à Wall Street, et plus largement de se financer avec des capitaux étrangers. Cette faille juridique pourrait bientôt être comblée et les VIE interdites.
Cette nouvelle reprise en main du pouvoir chinois a officiellement pour but de protéger les données de ces entreprises. Mais Pékin veut surtout contraindre les entreprises chinoises à se financer sur les marchés boursiers nationaux malgré des procédures compliquées… et l’intervention intrusive des autorités. C’est ainsi que l’entrée en Bourse d’une filiale d’Alibaba a été annulée à la dernière minute en novembre de l’année dernière ou que Pékin a, ce 27 novembre, exhorté Didi, le Uber chinois, de quitter Wall Street quelques jours après y être entré… Le fait du prince !
Au lieu de libérer ses Bourses de Pékin, Shanghaï et Shenzhen – sans compter celle de Hong Kong – et de réformer sa législation sur les capitaux étrangers, Xi Jiping préfère interdire. Sa reprise en main de l’économie est flagrante.
Dans la droite ligne du communisme, Pékin limite la liberté de ses entreprises
Abonnez-vous à la Lettre des libertés !
2 commentaires
Dans la droite ligne du communisme, Pékin limite la liberté de ses entreprises
« Xi Jiping préfère interdire. Sa reprise en main de l’économie est flagrante. »
C’est une bonne nouvelle. La « communisation » de l’activité économique dégrade progressivement l’économie. Les exemples sont nombreux et vont tous dans le même sens à travers le monde.
Pourvu que Xi Jiping vive encore une ou deux dizaines d’années, le résultat est à peu près sûr.
Dans la droite ligne du communisme, Pékin limite la liberté de ses entreprises
OUI, la réalité prend toujours le dessus, le P. Communiste Chinois applique sa logique interne « classique » , dictature très brutale, sacrifice des générations actuelles pour l’indépassable « communiste radieux » du futur, avenir du monde connu; avec parfois l’aide très précieuse de certains » capitalistes » qui préfèrent le » pognon » très concret à la Liberté plus abstraite .
Mais chut, tout va très bien.