Depuis le mois d’octobre, la transmission du coronavirus s’intensifie. Même si le nombre de morts n’atteint pas les pics de mars-avril, le gouvernement a tout de même décidé de confiner la population une nouvelle fois, en fermant les commerces de son choix.
Le confinement généralisé permet-il vraiment, comme l’affirment une partie des scientifiques et le gouvernement, de stopper les transmissions et de réduire le nombre de décès ? Rien n’est moins sûr…
Il semblerait que la mort économique ne sauve pas de la COVID-19.
Suède
COVID-19, masques obligatoires et reprise épidémique : petite comparaison européenne
En cette rentrée, le masque est sur tous les visages. Déjà obligatoire dans les transports en commun, il l’a été progressivement dans tous les lieux clos publics, puis dans les rues de certaines villes, puis dans des villes entières sous certaines conditions… et cela changera peut-être encore. Personne n’y comprend plus rien et chaque décision divise les Français, les experts, mais aussi les autres pays européens.
Tabac : la France privilégie les taxes ; le Royaume-Uni et la Suède, les approches innovantes et l’efficacité
À l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, qui a lieu chaque année le 31 mai, Santé Publique France publie ses derniers chiffres sur le tabagisme. C’est l’occasion pour l’agence de santé de se livrer à un exercice de valorisation de la politique menée en France depuis bientôt 30 ans (loi Évin de 1991).
La SNCF est une entreprise endettée et sous perfusion d’argent public. L’ouverture à la concurrence devrait s’accompagner d’une restructuration en profondeur de l’entreprise publique.
L’un des derniers Avis du CESE (Conseil économique, social et environnemental) s’intitule : « Une école de la réussite pour tous ». Le rapporteur de l’Avis est Marie-Aleth Grard, photographe et Vice-présidente de ATD Quart Monde, et membre du Conseil supérieur des programmes. Que nous dit cet Avis : que « l’Ecole n’arrive pas à atténuer les inégalités », qu’il est «essentiel de se préoccuper de la réussite de tous » et qu’il faut « permettre à tous les enfants, à tous les jeunes de devenir un jour des citoyens dans une démocratie, pleinement insérés dans la société ». Avec ce piètre constat et ce maigre programme de réforme, l’Avis rassemble des exemples « d’expériences pédagogiques » de plusieurs écoles françaises, surtout celles où l’on travaille le moins, et où l’on réserve davantage la parole aux élèves qu’aux enseignants !
Dans un article publié dans le Financial Times, un des anciens conseillers du Premier ministre britannique, David Cameron, écrit que « moins d’Etat est un devoir moral pour un décideur politique ». En effet, l’IREF a montré que les baisses des dépenses dans les ministères britanniques mises en place par le premier ministre David Cameron sont 6 fois plus importantes que celles préconisées par le gouvernement français.
L’article de Nicolas Lecaussin est publié par le quotidien l’Opinion dans son édition du 13 mai.
Après la chute du communisme en 1989, il a fallu de nombreuses années aux pays anciennement communistes pour se débarrasser des rigidités étatistes et pour réformer leurs économies exsangues. L’une des premières mesures adoptées a été l’abandon du concept de la lutte des classes, qui servait de socle au socialisme marxiste dans ces pays. C’est un peu ce que devrait faire la France aujourd’hui si elle veut réformer son économie.
Une étude de l’IREF en collaboration avec l’Institut pour la Justice
AVANT-PROPOS
La justice coûte cher ? Essayez donc de faire sans …[[Reprise de la célèbre phrase attribuée au président américain Abraham Lincoln : « Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance ».]]
Cette phrase, pour provocatrice qu’elle puisse paraître, n’a en réalité qu’un objectif, rappeler si besoin est que la justice, dans son acception la plus générique, est indispensable pour un fonctionnement plus harmonieux de notre société, si elle remplit ses missions.
En effet, la justice, pouvoir ou autorité selon les pays et selon les visions, est un instrument indispensable de régulation d’une société. Elle sert à apaiser les conflits ou, à défaut, à rétablir le droit des personnes physiques ou morales. Elle a aussi pour mission, en particulier la justice pénale sur laquelle se concentrent les travaux de l’Institut pour la Justice, de protéger les victimes et la société, notamment ses membres les plus fragiles. La sanction pénale a aussi une mission centrale de communication. Elle envoie un message à la société, aux victimes mais aussi aux mis en cause, qui reçoivent ainsi le signal du coût de la transgression de la loi commune.
Dans un contexte de difficultés économiques, budgétaires et sociales, s’interroger sur la justice et son coût pour notre pays est indispensable. Si la justice pénale sera, à n’en pas douter, un enjeu central des prochaines échéances électorales nationales, il faut d’ores et déjà s’interroger sur son fonctionnement, son efficacité et les difficultés structurelles auxquelles sont confrontés les acteurs du monde judiciaire.
C’est dans cette optique que l’Institut pour la Justice a souhaité, avec cette étude réalisée par l’IREF, ouvrir un débat public sur deux enjeux centraux : notre justice a-t-elle les moyens d’assurer ses missions et l’organisation judiciaire de notre pays est-elle efficiente ?
Un chiffre doit retenir l’attention. Le budget de la justice en France ne représente que 50 % de la moyenne de celui de nos principaux partenaires et même 25 % seulement de celui de la Suède. Cette information n’est pas nouvelle, la France a structurellement un budget de la justice qui est sous doté depuis plusieurs décennies malgré un rattrapage nécessaire mais insuffisant, ces dernières années, en particulier dans l’administration pénitentiaire.
Une fois ce constat posé et assez largement admis, il convient de proposer des pistes de réflexion.
La première, et la plus évidente, est qu’il faudra dégager des moyens nouveaux et conséquents dans les années à venir et selon des modalités qui n’appartiennent qu’à la sphère politique, pour permettre une amélioration du fonctionnement de notre justice. Aujourd’hui, 77 % des Français considèrent que la justice fonctionne mal contre seulement 21 % qui considèrent qu’elle fonctionne bien[[Sondage de l’Institut CSA réalisé à la demande de l’Institut pour la Justice. Février 2014.]].
Si la réponse ne peut pas être que quantitative, avec l’augmentation du budget, il faudra néanmoins en passer par là et dégager des moyens substantiels. Selon les données de la Commission Européenne pour l’Efficacité de la Justice (CEPEJ), la France est au 37e rang sur 43 pour son budget consacré à la justice. Ainsi, l’augmentation du budget de la justice, en particulier pour son volet pénal et pénitentiaire, n’est pas une option mais une obligation.
Mais ce serait une lourde erreur de se contenter d’un discours purement budgétaire et quantitatif. Les prochaines réformes dans le domaine de l’organisation judiciaire devront répondre à la nécessité de mieux dépenser, de viser davantage d’efficience, car depuis la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 en son article 15, la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.
Il s’agit là d’une réforme managériale interne aux fonctionnaires du ministère de la justice et aux magistrats. C’est un enjeu essentiel. Les critiques récurrentes sur le traitement des affaires en temps réel, par exemple, ou la mise en place d’indicateurs de performance n’incitent pas à penser que ces réformes de structure seront facilement adoptées et mises en oeuvre. Elles sont néanmoins indispensables, surtout si, dans le même temps, le budget de la justice est augmenté à la hauteur des besoins qui sont ceux d’un pouvoir aussi essentiel qu’est la justice.
En clair, comme le souligne en partie cette étude, il faut dépenser plus ET dépenser mieux, dans le domaine de la justice, si l’on veut redonner toute son efficacité à l’autorité judiciaire.
Ces dépenses nouvelles permettront de rendre un meilleur service public de la justice, de rassurer et satisfaire l’usager, d’améliorer le sort des victimes, de cesser de trouver des expédients dangereux en matière d’exécution des peines par exemple et enfin de rendre toute sa crédibilité à la justice et à ses acteurs.
L’étude est efficacement construite en s’intéressant aux acteurs (juges, procureurs, greffiers), aux structures (tribunaux, procédures) et avance quelques comparaisons utiles.
Tout d’abord, il faut souligner que notre pays compte globalement et toutes choses égales par ailleurs, un nombre moins important de juges et de procureurs que la plupart des pays cités dans cette étude comparative. Ainsi, la France compte, par exemple, 10,7 juges pour 100 000 habitants contre 11,6 en Suède, 12 en Italie et 24,4 en Allemagne. Les rémunérations également sont moins importantes que dans la plupart des pays étudiés, en particulier en début de carrière.
Si l’on s’intéresse ensuite aux structures et au coût global de notre système judiciaire, on constate des chiffres marquants. Malgré une augmentation substantielle du budget français entre 2008 et 2012 (dates de l’étude), celui-ci reste inférieur de moitié à la moyenne des pays étudiés. La France consacre 123 € par citoyen et par an à sa justice contre 167 € en Allemagne, 187 € en Grande-Bretagne et même 473 € en Suède !
Même si ce n’est pas la seule raison, et là encore toutes choses égales par ailleurs, cette insuffisance structurelle de moyens se répercute sur le fonctionnement quotidien de la justice et notamment sur les durées des procédures. Les procédures sont globalement plus longues en France que chez nos partenaires. Et cela a un impact direct, à la fois économique en matière de perte de compétitivité pour les contentieux économiques et sociaux, et en matière de dissuasion et de protection de la société en matière pénale. Pour reprendre le célèbre philosophe Beccaria, si c’est la certitude de la peine (plutôt que sa gravité potentielle) qui influe sur les comportements délictuels et criminels, alors les durées excessives des procédures françaises en matière pénale participent de l’impunité et de la hausse ou du maintien à un niveau élevé de la criminalité. Il faut par ailleurs souligner que pour 63 % des Français[[Sondage de l’Institut CSA réalisé à la demande de l’Institut pour la Justice. Février 2014.]] cette question des délais est le problème n°1 à traiter en matière de justice.
Enfin, l’étude aborde quelques unes des réformes qui ont été menées dans les différents pays étudiés. Incontestablement, des réformes de structure et de simplification seront nécessaires, on peut évoquer la dématérialisation des procédures, le développement de la conciliation et de la médiation, le recours à des juges non-professionnels pour certains litiges, la réduction du nombre d’implantations géographiques, la refonte de la formation et du recrutement des juges et auxiliaires de justice …
Au mois de mars dernier, l’Institut pour la Justice avait organisé un colloque sur la magistrature intitulé : Quels juges pour quelle justice ?[[Les interventions de ce colloque sont disponibles sur le site de l’Institut pour la Justice : http://www.institutpourlajustice.org/actions/evenements/colloque-quels-juges-quelle-justice-367489.html]] L’objectif de l’association était une nouvelle fois de penser aux réformes nécessaires pour combler le fossé qui existe entre les citoyens et leur justice quand on sait que seuls 44 % des Français ont confiance en elle, selon le Centre d’études de la vie politique française (CEVIPOF)[[Baromètre de la confiance politique réalisé par Opinionway pour Sciences Po, le CEVIPOF et le CESE. Décembre 2013.]]. Cette journée de débat se poursuit avec cette étude. Derrière ces travaux, l’ambition de l’IPJ demeure la même, améliorer le fonctionnement de la justice pénale dans notre pays pour rapprocher la justice et les citoyens.
Alexandre Giuglaris,
Délégué général de l’Institut pour la Justice
L’immigration est devenue la préoccupation principale de la plupart des politiques, surtout ceux qui courent après les voix du Front national. Le problème est bien réel et personne, sauf les inconscients, ne peut le nier. Sauf qu’on lui attribue des conséquences imaginaires et des causes inexistantes.