La RATP est une habituée des rapports de la Cour des Comptes. Notoirement mal gérée, régulièrement épinglée pour les avantages peu justifiables dont ses salariés disposent, la régie des transports parisiens fait régulièrement l’objet des critiques de la Cour.
Néanmoins, c’est la première fois que l’institution analyse d’aussi près le système de primes de la RATP, avec une minutie qui permet de révéler de véritables perles.
L’IREF s’est penché sur ce rapport de plus de 100 pages, paru le 25 janvier et intitulé “La gestion des ressources humaines de l’EPIC RATP”.
privilèges
Les agents de la RATP toujours (très) privilégiés
Dans un rapport dédié à la gestion des ressources humaines de la RATP publié hier, la Cour des Comptes confirme encore une fois les nombreux privilèges dont bénéficient les agents…
Les révolutionnaires ne désarment jamais parce qu’ils vivent de leurs combats et de leurs fantasmes. Quand ils ne peuvent pas se porter sur le terrain politique, ils investissent d’autres champs d’action. Depuis le marxiste italien Gramsci, ils ont compris que la conquête du pouvoir exigeait d’y préparer les esprits, notamment au travers d’une nouvelle emprise culturelle. Et c’est sans doute ce qui anime la fureur dévastatrice de toutes cultures qui sévit à travers le monde.
« Je regarde comme impie et détestable cette maxime, qu’en matière de gouvernement la majorité d’un peuple a le droit de tout faire, et pourtant je place dans les volontés de la majorité l’origine de tous les pouvoirs », écrit Tocqueville dans De la démocratie en Amérique. Il se méfiait de l’omnipotence de la majorité, de sa tyrannie et du manque d’attention dont pourraient souffrir les « membres de la minorité ». L’évolution politique de l’Amérique a montré que les pouvoirs ont su s’équilibrer et que nulle part ailleurs la société civile n’est aussi forte et bien représentée que là-bas. En France, on n’est jamais arrivé à un tel équilibre. Il n’y a pas de tyrannie de la majorité mais une tyrannie des privilégiés et des moins représentés.
Le Rapport des questeurs sur les comptes de l’Assemblée nationale vient de paraître et il n’a pas vraiment attiré l’attention des médias sauf en ce qui concerne les frais de taxis remboursés aux députés. Ils ont augmenté de 65% entre les exercices budgétaires 2017 et 2018 : 1 million d’euros en 2017, 1,65 million d’euros en 2018 ! Donc, une moyenne de 2.850 euros annuels par député. C’est beaucoup pour les contribuables, et pas vraiment écologique. Ces élus qui sont régulièrement dans les médias en train de nous donner des leçons pour « préserver la planète », utilisent sans sourciller et sans vergogne taxis et VTC …
La grève de la RATP voulait nous convaincre, une nouvelle fois, que les syndicats et les agents défendaient des « acquis sociaux » et protestaient contre une « réforme » de leur système de retraite. En réalité, la fameuse « réforme » a très peu de chances d’avoir lieu, comme nous l’avons montré, et les « acquis » sont d’énormes privilèges rappelés très récemment par la Cour des comptes dans son rapport du mois de juillet.
La suppression des régimes spéciaux ou l’échéance insaisissable : 2025, 2040 ou jamais ?
Avec l’instauration du système par points, la substitution annoncée d’un régime universel aux multiples régimes spéciaux en vigueur dans le secteur public est sans doute l’un des axes majeurs de la prochaine réforme des retraites, telle qu’on peut l’anticiper à partir des préconisations Delevoye rendues publiques le 18 juillet dernier. Pourtant alors que la polémique ne cesse d’enfler sur la question des carrières et des âges, curieusement chez les médias ou dans les rangs du pouvoir, personne ou presque ne pipe mot de l’obstacle majeur qui contrarie actuellement la suppression tant attendue des régimes spéciaux.
Dans certains pays, les privilèges des retraites du public n’existent plus ; dans d’autres, elles sont en train de disparaître. Le Brésil en fait partie. Arrivé au pouvoir en octobre dernier, Jaïr Bolsonaro, que la presse bien-pensante considère ni plus ni moins comme un dictateur, a lancé une série de réformes économiques et fiscales de grande envergure grâce surtout aux conseils de Paulo GUEDES, un économiste reconnu, ancien de Chicago, fondateur de l’Instituto MILLENIUM, think tank libéral d’inspiration « autrichienne ».
Ceux qui emportent des livres avec eux pendant les vacances ne devraient surtout pas oublier celui-ci. Drôle et ironique, ce volume est un ensemble de notes prises par le célèbre auteur du roman American Psycho durant ces trois dernières années. C’est une véritable radiographie de la société bobo américaine que nous propose Bret Easton Ellis. Celle de la côte ouest des Etats-Unis, la Californie, avec les riches villes de San Francisco et de Los Angeles. Précisons tout de suite que l’auteur est homosexuel et de gauche (démocrate) et qu’on ne peut pas le soupçonner d’être à la solde d’un quelconque lobby conservateur ou extrémiste.
Les nouveaux privilèges des fonctionnaires ou le leurre de la réforme du statut de la fonction publique
Le gouvernement a fait savoir qu’il serait prêt à réformer la fonction publique pour disposer de fonctionnaires moins nombreux, mais mieux formés et plus efficaces. L’objectif serait que la rémunération de chaque agent comporte « un bonus annuel permettant de valoriser leur engagement professionnel » a évoqué Oliver Dussopt, secrétaire d’Etat à la fonction publique, On peut craindre qu’en réalité, il soit en train de leur donner plus de droits et privilèges.