Selon l’INSEE, le chômage a reculé au deuxième trimestre pour s’établir à 9,6% de la population active selon les critères du BIT. En trois mois, ce sont 74 000 personnes de moins. Cette baisse n’est malheureusement qu’un trompe l’œil. Elle est sans doute essentiellement due au plan des 500 000 formations qui aurait déjà permis de prendre en charge plusieurs dizaines de milliers de chômeurs transférés à cette occasion de catégorie A en catégorie D. Or ce sont les chômeurs de catégorie A qui font la Une, ce sont ceux dont la courbe doit être inversée pour que le Président de la République pense avoir réussi son pari.
PME : petites et moyennes entreprises
Le gouvernement vient d’annoncer vouloir mettre en place une nouvelle taxe à destination des nouvelles régions dans la prochaine loi de Finances, une « taxe spéciale d’équipement régional » (TSER) qui servirait à financer le soutien régional aux TPE-PME. Le produit de la taxe, appliquée sur les entreprises et les ménages, devrait rapporter environ 600 M€ et servirait à financer le transfert de la compétence exclusive du développement économique (copartagée jusque-là avec le département) à la nouvelle région. Mais l’introduction d’une nouvelle taxe pourrait avoir des conséquences néfastes dans le contexte économique incertain actuel en pénalisant l’investissement des entreprises et la consommation des ménages, d’autant que le produit de la taxe ne viendrait compenser ni une baisse du budget des départements ni de nouvelles dépenses publiques.
Le projet de loi de réforme du code du travail permet aux entreprises de 10 salariés et moins de licencier plus facilement. Cette proposition soutenue par l’IREF est un bon début, mais il faudra aller beaucoup plus loin pour donner de l’air aux entreprises françaises.