Bien qu’une injection rapide de fonds ait été nécessaire pour maintenir les entreprises en activité, les gouvernements ont saisi l’occasion de la crise provoquée par Covid-19 pour accroître encore leur emprise sur les économies. De gigantesques dépenses sont financées par la création d’argent. Le résultat ne peut être que l’inflation ou d’autres difficultés financières.
Europe
Les dirigeants des démocraties occidentales ont renoncé à promouvoir le bien commun et préfèrent courir après les électeurs en se contentant d’afficher du bout des lèvres des objectifs utopiques. Par conséquent, les électeurs se sentent de plus en plus exclus et méfiants, et se tournent vers les théories du complot. Pour regagner la confiance des citoyens, les élites devront abandonner les principes rigides du politiquement correct et permettre un débat public équitable et ouvert sur les problèmes auxquels nos sociétés sont actuellement confrontées.
Le Digital Markets Act (DMA) défendu par Thierry Breton a pour objectif d’assurer une concurrence loyale entre les acteurs du numérique. Mais, paradoxalement, il pourrait freiner la diversité des offres proposée aux clients et obliger les géants du numérique à rendre payant certains de leurs services, estime Jean-Philippe Delsol.
La Commission européenne a publié, le 15 décembre, les projets de deux règlements, le Digital Services Act (DSA) et le Digital Markets Act (DMA), qui doivent permettre la mise en œuvre d’un nouveau cadre de régulation des grandes entreprises numériques, les GAFA notamment. L’objectif est de parvenir à l’adoption de ces projets début 2022.
Il faut prendre conscience que ce foisonnement réglementaire que nous inventons sans compter pour nous protéger risque aussi de nous pénaliser.
Après le referendum sur le Brexit du 23 juin 2016 remporté par le camp du « leave », le Royaume-Uni quitte donc l’Union européenne ce 1er janvier 2021. Le traité organisant le départ des Britanniques de l’UE fut annoncé à Noël. Les parlementaires britanniques et les ambassadeurs des vingt-sept États membres l’ont déjà accepté.
Il a été la risée de l’Europe, mais finalement Boris Johnson est parvenu à ses fins. Le Royaume-Uni sort de l’Union européenne et y retrouve presque tous les avantages économiques de l’Europe sans les contraintes qui l’ont décidé à en sortir lors de son référendum de 2016.
L’état de droit est à géométrie variable en Europe. En juillet dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement européens s’étaient mis d’accord pour préparer un plan de relance de 750 milliards d’euros destiné à faire face à la crise sanitaire. Mais le projet présenté aux 27 pays de l’Union a prévu de priver des fonds européens de ce plan les pays de l’UE accusés de violer l’état de droit (indépendance de la justice, respect des droits fondamentaux). Aussitôt la Hongrie et la Pologne ont compris qu’il s’agissait d’une attaque en règle contre leurs politiques et ont mis leur véto.
Les habitants de la République tchèque bientôt plus riches que les Italiens et les Espagnols?
Selon l’IREF, la République tchèque pourrait dépasser l’Italie et l’Espagne économiquement dans les prochaines années. Alexandre Massaux, chargé d’études à l’IREF, veut y voir la conséquence de politiques économiques plus libérales que dans ces deux autres pays.
Nord Stream 2 divise les alliés de l’Allemagne
En octobre, les États-Unis ont élargi leurs sanctions visant le gazoduc Nord Stream 2, annoncé en 2015 et dont la construction, actuellement en construction entre la Russie et l’Allemagne, est achevée à 94 %. Il ne reste plus que 165 km de tuyaux à poser sous la mer Baltique. Toutefois, en décembre 2019, un navire suisse de pose de conduites a interrompu ses activités sur le chantier en raison d’une nouvelle série de sanctions américaines.
Objectif d’inflation moyenne: quelles perspectives pour la FED et la BCE ?
Au lieu de garantir la stabilité des prix et la solidité financière, la Fed et la BCE se concentrent sur la solvabilité des gouvernements endettés. Les politiques monétaires de crédit artificiellement bon marché des banques permettent également de sauver les bilans d’entreprises privées en difficulté. Le dernier rebondissement en date, le « ciblage de l’inflation moyenne », signifie qu’une inflation plus élevée sera tolérée pendant des périodes indéfinies. La combinaison d’une inflation élevée et de taux d’intérêt bas permettrait de réduire les dettes et de garantir que leur remboursement restera bon marché.