A l’automne, Emmanuel Macron et le gouvernement avaient demandé aux 150 participants à la Convention citoyenne pour le climat, tirés au sort, de « définir une série de mesures en matière de lutte contre le changement climatique permettant d’atteindre une baisse d’au moins 40% des émissions de gaz à effet de serre [GES] d’ici 2030 (par rapport à 1990) dans un esprit de justice sociale ». On découvre ces mesures et on est effaré !
Écologie
On voit de plus en plus émerger chez les tenants de l’écologie politique et/ou intégrale, partisans d’une agriculture biologique voire biodynamique, une certaine nostalgie pour « l’agriculture de nos grands-parents » avec des parcelles plus petites, et des chevaux ou des bœufs à la place des tracteurs. Une agriculture familiale et très peu mécanisée, qui nécessitait plus de main d’œuvre. Ces nostalgiques, qui ne rencontrent des agriculteurs qu’au salon de l’agriculture, ont une vision fantasmée du monde rural et ignorent tout des conditions difficiles dans lesquelles travaillaient nos paysans de la fin XIXe et du début du XXème siècle.
Cela fait déjà quelque temps que le nombre de spécialistes en coronavirus dépasse celui des décès qu’il a provoqués. On en compte beaucoup notamment chez les antilibéraux, ceux qui veulent en finir avec le capitalisme et l’économie de marché. Les mêmes qui, dans les années 1970, auraient certainement milité pour la paix, manifesté contre les méchants Américains et défendu les intentions « pacifiques » des Soviétiques. A l’époque, certains – l’ouverture des archives l’a montré – étaient payés par Moscou, mais aujourd’hui ? Qu’est-ce qui les pousse à envisager le « monde d’après » comme un monde nécessairement « post-capitaliste » ? La naïveté, le dogmatisme, la bêtise… Cela, avec la complicité de nombreux médias toujours va-t-en guerre lorsqu’il s’agit de pourfendre le président Trump, mais jamais très courageux pour relever les délires de certaines personnalités politiques ou stars du showbiz.
La pandémie du Covid-19 donnerait raison aux Verts. C’est du moins ce qu’ils prétendent, à l’instar de Nicolas Hulot qui déclarait le 22 mars sur BFM TV qu’avec le virus « nous recevons une sorte d’ultimatum de la nature », que « la nature nous envoie un message », qu’elle « nous teste sur notre détermination ». Ce serait, si nous comprenons bien le propos, parce que l’Humanité s’est mal comportée vis-à-vis d’elle, que la Nature (il convient alors de mettre une majuscule) se venge en envoyant le coronavirus. Celui-ci serait pour l’écologiste « un mal nécessaire » pour que nous prenions conscience de l’urgence.
L’IREF, par l’intermédiaire de Laurent Pahpy, a démontré l’arnaque que constituait l’agriculture biologique. Mais il y en a une autre, farfelue et dénuée de sens scientifique, qui commence à se mettre en place dans des châteaux de Bordeaux, du Médoc, de Bourgogne ainsi que dans d’autres exploitations plus petites, qu’elles soient viticoles ou agricoles. Et cette forme d’agriculture a un nom : c’est la biodynamie.
Un rapport parlementaire dénonce enfin les désillusions subventionnées de l’agriculture « bio »
Un rapport du Sénat passe au crible la politique pro « bio » de l’État. Si elle n’est pas remise radicalement en cause, c’est la première fois qu’elle est critiquée à la fois dans son application et dans ses fondements. Des objections que nous avions déjà soulevées dans notre rapport sur le « bio ».
Il ne pouvait pas y avoir meilleure occasion que la création d’une Convention citoyenne pour le climat. Tirés au sort, à partir de 255.000 numéros de téléphone générés automatiquement, les participants ont été triés en fonction de différents critères, selon leur sexe (stricte parité), leur âge, leur niveau d’études, leur situation socioprofessionnelle et leur lieu de vie. Ils viennent de communes rurales ou de grandes agglomérations, de toutes les régions y compris l’Outre-mer. Ils sont agriculteurs, fonctionnaires, médecins, ingénieurs, et un quart d’entre eux n’a pas dépassé le niveau du collège. Tous les âges sont représentés à partir de l’adolescence (3% ont 16 à 17 ans,18% ont plus de 65 ans).Ce sont les 150 citoyens qui devront se prononcer sur le climat, faire des propositions, une soixantaine. La démarche semble originale et louable pour de nombreux observateurs et journalistes. Mais n’est-elle pas un bel exemple de populisme et une initiative dangereuse ?
Pourquoi les victimes de la pollution de l’air diminuent à travers le monde
“Le monde n’a jamais été aussi pollué”. “Notre air est devenu irrespirable”. “L’utopie de la croissance économique nous mène vers l’intoxication générale”. Telles sont les idées reçues régulièrement véhiculées dans les médias. Ces derniers adhèrent au récit décliniste qui voudrait que l’essor de la civilisation industrielle aurait exposé les êtres humains à une pollution de l’air inédite et inexistante à l’état primitif. En rejouant le scénario biblique de la déchéance, le récit écologiste ravive le mythe du paradis perdu.
Environnement : les pays riches sont plus propres et plus sûrs que les pays pauvres
En rejouant le scénario du paradis perdu et du bon sauvage, le versant décroissant du discours écologiste développe une vision décliniste de la civilisation industrielle. Les pays riches sont réputés être des enfers environnementaux quand la pauvreté serait la « garantie » d’un environnement sain. De nombreux chiffres et indicateurs infirment pourtant ce mythe.
Les émissions de gaz à effet de serre de l’Allemagne ont augmenté au cours de la dernière décennie
Une nouvelle série de mesures fiscales et de subventions prévoit des dépenses supplémentaires et une taxe sur le dioxyde de carbone dans certains secteurs. Les mesures proposées pourraient conduire à l’inefficacité économique.
La politique est un compromis entre l’imaginable et le réalisable, et la politique climatique allemande est un cas d’objectifs ambitieux freinés par la réalité. Les dernières tentatives de Berlin pour établir un équilibre se sont soldées par des complications et des contradictions.