Qui paye commande. Selon ce vieil adage, la Commission européenne a élaboré un plan de relance de 750 Md€ sous forme de subventions et de prêts aux Etats pour faire face aux risques économiques liés à la crise sanitaire. Ce plan a été adopté à une écrasante majorité le 10 février par le Parlement européen. Mais cette manne monétaire sera versée sous condition. Pour être éligibles à ces fonds, les Etats devront élaborer un plan national pour leur utilisation et le soumettre à la Commission d’ici la fin avril 2021 en détaillant les réformes et investissements prévus qui devront obligatoirement consacrer au moins 37% des sommes allouées à des mesures en faveur du climat et au moins 20% à la transformation numérique.
dette
Lors de son audition à l’Assemblée nationale mercredi 10 février, Bruno le Maire s’est réjoui de la bonne santé de l’économie française, qui tourne aujourd’hui à 96 % de son…
Les Républicains ne veulent pas s’attaquer à la dette, mais allonger sa durée
On serait presque rassuré de voir la droite française ne pas proposer l’annulation de la dette. Aurélien Pradié, Agnès Evren et François Baroin signent une tribune dans le Figaro alertant…
Bachelot laisse les musées fermés pour défendre la culture
Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, était l’invitée des 4 vérités sur Télématin mercredi 10 février, où elle a répété la rengaine désormais favorite de l’État : “ne vous inquiétez…
L’indigence de la culture économique en France résumée en un sondage : d’après l’enquête Odoxa-Aviva pour Challenges et BFM Business, 34 % des personnes interrogées estiment qu’il ne faudrait pas rembourser la dette contractée par l’État pendant la pandémie de Covid-19 ; 39 % des Français estiment qu’il faudrait la rembourser pour « une bonne partie avec une contribution exceptionnelle des grandes fortunes » ; 73 % suggérant de faire et l’un et l’autre…
Troisième confinement : vers la ruine économique
La direction du Trésor a estimé la perte d’activité provoquée par un nouveau confinement. Celle-ci serait de 10 %, par rapport à la même période de l’an dernier, pour un…
La meilleure relance économique c’est moins d’Etat
L’OFCE (organisme public) soutient que la France pourrait continuer à s’endetter et devrait doubler le plan de relance économique. Lever 100 Mds d’euros supplémentaires et arroser le tissu économique. A…
C’est un peu moins mauvais que prévu dans la 4ème loi de finances rectificative, mais c’est néanmoins cauchemardesque. Le déficit du budget de l’Etat français en 2020 représentera environ 178 Md€. Il faudra y ajouter le déficit de la Sécurité sociale, y compris des caisses de retraite et de chômage, et les conséquences sur les collectivités locales, qui ne sont pas encore connues. Sachant que selon un rapport de la Cour des comptes d’octobre 2020 le déficit cumulé du régime général de la Sécurité sociale et du fonds de solidarité vieillesse devrait atteindre 44,4 Md€ en 2020 (contre 1,9 Md€ en 2019 et 28 Md€ en 2010, à la suite de la crise financière), et que les régimes de retraite et d’assurance chômage devraient cumuler près de 45 Md€ supplémentaires de déficit, le déficit global des finances publiques devrait en 2020 représenter plus de 100% des recettes fiscales de l’Etat. Bien sûr il faut s’endetter toujours plus pour y faire face.
La crise économique liée au Covid-19 a forcé les États à multiplier les dépenses publiques, selon le principe du « quoi qu’il en coûte » d’Emmanuel Macron. En parallèle, l’effondrement de l’activité économique a provoqué une baisse des recettes publiques.
Le résultat, c’est l’explosion de la dette publique française en 2020 (figure 1) qui devrait atteindre plus de 120% à la fin de l’année.
Certains responsables politiques et certains économistes s’interrogent donc sur la possibilité de rembourser cette dette. L’endettement français est d’autant plus inquiétant aujourd’hui qu’il était déjà très important avant la crise. S’endetter pour soutenir les ménages et sauver des entreprises se justifie bien sûr dans ce cas exceptionnel, mais il aurait fallu diminuer l’endettement du pays lors des périodes où l’économie ne souffrait pas. Cela n’a pas été fait, d’où la situation très compliquée à laquelle nous faisons face aujourd’hui.
L’idée pour l’État d’émettre de la dette perpétuelle a refleuri au printemps dernier avec le spectre d’une crise économique sans précédent. De quoi s’agit-il ? Cette pratique d’Ancien Régime a connu de beaux jours au temps de Balzac sous la forme de la « rente perpétuelle ». Le débiteur – l’État – versait des intérêts au créancier à perpétuité. Le capital de cette « rente constituée » était remboursable ou rachetable – par le débiteur – mais pas exigible – par le créancier. Avec cet instrument financier, un aléa pesait sur ce dernier.
En effet, au cours du XIXème siècle l’État français cherchait, déjà, à réduire la charge de sa dette arbitrairement. Il réduisait aussi ses intérêts de manière unilatérale, en remboursant le capital à l’encontre de ce qui était initialement convenu. L’opération était pudiquement appelée « conversion de rente ». D’où la réapparition après la Première Guerre mondiale de la dette « amortissable », dont le principal, il faut le rappeler, est bel et bien remboursable. L’objectif était de redonner confiance aux créanciers de l’État. Mais au XIXème siècle, le taux d’intérêt était de 5% par an.