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Friedrich Merz à Paris

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Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, tout juste élu au Bundestag au deuxième tour en raison de la désaffection d’une quinzaine de députés CDU ou SPD, un revers embarrassant et sans précédent depuis 1949, a réservé à la France, selon la tradition, sa première visite à l’étranger. Lors d’une conférence de presse commune à l’Elysée, il a affiché avec Emmanuel Macron à Paris la volonté de “répondre ensemble aux défis que l’Europe affronte” en donnant un “nouveau départ” à la relation bilatérale.

Friedrich Merz a ajouté « nous avons une responsabilité particulière pour l’Europe », promettant des “impulsions décisives” pour la construction européenne. Il se rendra dans la foulée mercredi à Varsovie, où il espère aussi relancer des relations en souffrance, puis à Bruxelles vendredi. Paris fonde de grands espoirs en Friedrich Merz qui parle ouvertement de renforcer la souveraineté européenne, y compris militaire.

“La guerre en Ukraine ne prendra pas fin sans encore plus d’engagement politique et militaire des Etats-Unis, les Européens ne peuvent pas s’y substituer”, a aussi estimé le nouveau chef du gouvernement allemand. Il a par ailleurs confirmé vouloir engager des discussions avec Paris et Londres, les deux seules puissances nucléaires en Europe, sur la dissuasion nucléaire. Il s’était déjà dit favorable à l’idée de placer son pays – dépendant jusqu’ici de la protection nucléaire américaine – sous le parapluie français et britannique. Ce qui constitue une rupture énorme avec la tradition atlantiste germanique. Mais serait très compliqué à instaurer. Friedrich Merz, dont le pays est fortement exportateur, a aussi demandé aux Etats de l’Union européenne de ratifier “rapidement” l’accord de libre-échange entre l’UE et des pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay), auquel la France s’oppose, craignant une fronde agricole.

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