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Trop chers, les produits fabriqués en France sont boudés par les directions des achats des entreprises

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Le 11 janvier 2024, le Conseil national des achats a publié une étude, réalisée en partenariat avec le cabinet Agile Buyer, mettant en exergue la baisse du poids du critère de fabrication en France des produits commandés par les directions des achats des sociétés.

Pendant la crise sanitaire, le chiffre était monté à 61 et 65 % en 2022 et 2023, puis est redescendu à 47 % cette année, à son niveau de 2021, les velléités de promotion du « made in France » n’ayant pas résisté à la fin de la pandémie. Un seul secteur épargné : le luxe, c’est-à-dire un domaine où l’Hexagone a su développer une compétitivité structurelle suffisante pour que l’élasticité du prix des produits soit moindre.

Premier problème, le coût des biens fabriqués dans notre pays : pour 22 % des sondés, ceux-ci sont trop onéreux et accessibles seulement à la part de consommateurs les plus aisés. Bien que 51 % des personnes interrogées manifestent leur volonté de vouloir faire baisser leur dépendance à la Chine, nombre de secteurs ne peuvent plus se passer des produits importés de l’empire du Milieu.

Deuxième enseignement majeur, les risques d’ententes de certaines entreprises françaises sur les prix et d’atteinte à la libre concurrence que cela entraîne, sont une crainte partagée par 56 % des répondants, en particulier dans certains pans de l’économie tels que le BTP (80 %), l’énergie (71 %) ou l’automobile, l’aéronautique et la défense (70 %).

D’une manière générale, la louable volonté de mise en valeur de la souveraineté industrielle nationale n’aura pas résisté à la fin de l’isolement forcé de notre économie causé par la crise sanitaire, le marché reprenant immanquablement ses droits. Faute de retrouver une véritable compétitivité prix, l’industrie tricolore devrait ainsi poursuivre son lent mouvement de délitement.

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7 commentaires

Laurent46 19 janvier 2024 - 7:05 am

Et pour le prix pas forcément à la hauteur que l’on pourrait attendre de ces produits souvent moins performants et pas plus fiables. C’est cela aussi le problème.
Ce jusque dans la nourriture qui se vend en direct sans intermédiaires plus cher que dans les magasins cherchez l’erreur.

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Oncpicsou 19 janvier 2024 - 10:15 am

Que l’état se contente de jouer son rôle: veiller à la libre et loyale concurrence.
Un produit importé doit avoir supporté les mêmes contraintes, réglementaires sociales et fiscales que nos entreprises. Dans le cas contraire, soit le produit n’entre pas en France, soit il supporte, à l’entrée, les charges et taxes qu’il n’a pas supportées dans son pays de production. Il ne s’agit pas là de protectionnisme puisque les entreprises françaises supportent les mêmes contraintes.
… mais cela aurait pour conséquences une baisse des marges commerciales et donc un manque à « gagner » fiscal que ne supporterait pas le besoin de nourrir notre fonction publique ! Ça c’est ce que pensent nos « élites »imbéciles instruites car ce que procurerait la correction de concurrence à l’entrée et la reprise d’activité de nos entreprises qui en découlerait, compenserait largement.
J’avais cru entendre parler de réindustrialisation?

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Mathieu Réau 20 janvier 2024 - 4:49 pm

Non, cela aurait pour conséquence une hausse massive des prix, puisque la concurrence déloyale à bas prix venue de l’étranger sert précisément à contrebalancer les prix trop élevés de la production locale. Dans le cas de l’alimentaire, par exemple, le saut serait énorme et quel homme politique voudrait endosser la responsabilité d’être accusé d’affamer les plus démunis ?…
Parce qu’en cas de taxes à l’entrée, l’État s’y retrouve en matière de finances. Mais le pouvoir d’achat que tout le monde scrute à la loupe, lui, il va tomber en flèche et dans un pays à l’économie si fragile qui ne tient que par la consommation des ménages, resserrer les frontières de notre pays qui n’est plus qu’un marché revient à nous suicider.
Donc, oui, réindustrialiser, décorseter la production agricole des normes qui l’étouffent, redevenir un pays productir et exportateur, c’est vital… Mais le courage et l’ambition manquent à notre classe politique européiste et mondialiste au pouvoir, on le sait bien…

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Oncpicsou 20 janvier 2024 - 11:49 pm

Non, avant d’être aussi catégorique il faudrait calculer l’impact financier de cette « correction de concurrence déloyale » qui viendrait soutenir les salaires par la baisse des charges correspondantes que cela permettrait de financer, et donc ce fameux pouvoir d’achat. Cela relancerait la demande des produits français ce qui entraînerait une stimulation de notre outil de création de richesse et donc de l’emploi. Ce regain d’activité soutiendrait notre compétitivité à l’exportation. N’oublions pas, non plus, la dimension humaine d’un emploi face à l’inhumanité de la subvention et/ou du chômage. Il faut simplement inverser le cercle vicieux dans lequel la concurrence déloyale nous à mis. Dans le système actuel c’est tout le contraire, alors ne nous étonnons pas de la désindustrialisation, de la perte de savoir faire, de la chute vertigineuse de notre balance des payements, de l’endettement qui explose, de la société d’assistanat qui se développe, et qui boucle ce cercle vicieux.
Vous trouvez donc que tout vas bien dans notre économie grâce la subvention qui est le remède à tout, que vivre de l’exploitation de populations étrangères réduites à l’esclavage est une bonne approche? C’est une drogue et nous en payerons chèrement le prix. On ne construit rien de bon quand on défie le bon sens, et les incantations pour soutenir le système actuel, fruit du manque d’imagination de nos zélites, n’y changeront rien.
Si ma solution ne vous convient pas, proposez autre chose… mais pas de faire venir des migrants pour faire, à bas prix, sur notre territoire , les travaux que, soit disant, « les français ne veulent pas faire »!

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Gilles Vedun 19 janvier 2024 - 10:57 am

L’absence dans le débat public de l’Exposition universelle dans un an, contrairement aux jeux du cirque dont on nous rabat les oreilles depuis des années, démontre bien que la réindustrialisation est une autre question de communication pour les instances dirigeantes et que la France est devenue un pays de comiques ou en passe de le devenir totalement avec bientôt des cours de théâtre en primaire et la poursuite de la destruction de l’éducation nationale avec ces dernières polémiques crées sur l’enseignement privé pour l’occasion (et l’arbre), pour masquer le rapport pisa (qui cache la forêt de la médiocrité nationale ou peut-être républicaine).

Bien à vous

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Mathieu Réau 20 janvier 2024 - 4:44 pm

Je ne suis pas certain que le luxe français soit particulièrement compétitif face à la concurrence : il jouit plutôt, à mon sens, du fait d’être Français. C’est l’image de marque de notre pays autant que le savoir-faire de nos artisans (sans doute même plus, à vrai dire) qui donne leur valeur à ces produits, parce que la France, aux yeux du monde entier, c’est le pays du bon goût, du raffinement, du glamour, et cela vaut mieux cinq mille balles pour un vulgaire sac à main.
Ensuite, notre problème de concurrence avec la Chine… c’est qu’il n’y a pas de concurrence avec la Chine. La France n’a quasiment plus d’industrie, en particulier dans les nouvelles technologies, donc il n’y a pas de produits made in France à opposer au made in China : c’est pas chez nous que sont fabriqués les iPhones que tout le monde s’arrache, je me trompe ? D’ailleurs, je ne connais pas de marque de produits de ce genre spécifiquement française. Vous me direz peut-être qu’il y en a, mais qui les connaît ?
Quand un pays produit peu, non seulement il importe beaucoup, mais le peu qu’il produit coûte cher. Y a peut-être là un début d’explication sur ce qu’il nous arrive, pas vrai ?…

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Oncpicsou 22 janvier 2024 - 5:16 pm

Non, la cause est que les financiers occidentaux ont fait cadeau de notre technologie à l’état totalitaire qu’est la Chine en espérant augmenter les profits grâce a un coût de main d’œuvre ridicule. Le seul qualificatif qui convient à cette démarche c’est « trahison ». Je peux en parler car j’y ais participé. Nous avons créé une entreprise 50/50 avec les Chinois sur la base d’une entreprise chinoise existante. Lors de ma première visite, j’y ai rencontré des chinois dans la misère, trimant avec des méthodes archaïques, dans une usine en terre battue! Nous avons tout modernisé nous leur avons donné notre savoir faire. A l’époque, naïvement, j’étais fier d’aider ces « pauvres » chinois!
CONCURRENCE DÉLOYALE voila d’où vient tout le mal.

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