Le 16 avril 1859, Alexis-Henri-Charles Clérel, comte de Tocqueville, s’éteignait à Cannes à la villa Montfleury. Constant dans sa démarche prospective, il analysa les régimes politiques, dont la jeune démocratie américaine et a toujours voulu « songer à l’avenir». Il a brillamment réussi. Sa pensée continue de nous irriguer et instruire sur la crise de nos démocraties occidentales, minées de l’intérieur par le désengagement civique et l’égalitarisme, et de l’extérieur par la résurgence des velléités impériales et du fanatisme religieux. Intellectuel lucide, Alexis de Tocqueville n’appartenait à aucun parti ni à aucune école. Il avait néanmoins deux passions qui furent la force motrice de ses convictions et de son engagement : la Liberté et la France.
A la Chambre des députés, le 27 janvier 1848, quelques jours avant la révolution, il rappelait avec gravité qu’un État qui ne parvient pas à se réformer ne dispose pas des moyens de se maintenir et donnait l’alerte : « Nous nous endormons à l’heure qu’il est sur un volcan.» Le volcan est aujourd’hui éruptif. Il est urgent de se réveiller et d’appliquer ses si justes préconisations : l’ordre par le renforcement de l’État de droit, la responsabilité par la décentralisation et le respect de la dignité par l’importance de l’éducation.
3 commentaires
Notre « JUPITER » devrait le relire voire peut être le lire, cela lui permettrait sans aucun doute de remettre le pays à l’endroit !
Nous avons passé l’âge des contes de fées. Notre pays est dans un tel état, en situation de banqueroute pour considérer que tous les personnalités politiques qui ont participé à cette catastrophe sont incapables d’entreprendre le moindre redressement.
J’ai le sentiment très net que nous sommes de nouveau sur le volcan. En somme depuis 1848, rien n’a changé dans la situation de la France et les politiques continuent de discourir comme si de rien n’était, le président de la république en tête !!!