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Taxe sur les billets d’avion : les écologistes se tirent une balle dans le pied

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La hausse du prix des billets d’avion chez les compagnies low cost et traditionnelles risque d’être aggravée par une nouvelle taxe sur les vols commerciaux. Par ailleurs, les billets première classe et classe affaires sont dans le viseur de Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, et le niveau de taxation reste encore à déterminer dans la prochaine loi de finances (PLF) cet automne. Les sommes collectées doivent financer un plan d’investissement de 100 milliards d’euros dans le ferroviaire, mais elles ne devraient s’élever qu’à une centaine de millions d’euros sur la période 2023-2027 (soit environ un millième du fonds). Cette mesure symbolique s’ajoute à d’autres politiques interventionnistes, dont la plus récente consiste à forcer les concessionnaires d’autoroutes à baisser le prix du péage, sans remettre en cause le niveau général d’imposition, ou à augmenter la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) de 9 € à 18 € des classes affaires pour financer des infrastructures de transport comme les services express régionaux métropolitains (Serm).

La France fait partie des pays européens dans lesquels le niveau moyen de taxes aériennes par passager est le plus élevé (15,41 €) après l’Allemagne (18,12 €), la Suède (19,98 €), l’Italie (22,84 €) et le Royaume-Uni (40,04 €) selon un rapport de la Commission européenne. Elle ne fait qu’appliquer les directives européennes, à l’instar du Pacte vert pour l’Europe qui impose une réduction de 90 % des émissions du secteur des transports d’ici à 2050. Sauf que tout porte à croire que l’ensemble de ces politiques vise à renflouer les caisses de l’État plutôt qu’à réduire l’impact carbone des pays occidentaux. En l’occurrence, l’accumulation de taxes prive les compagnies aériennes de la liberté de disposer de leurs propres bénéfices et d’investir massivement dans des technologies bas carbone. L’interventionnisme écolo-étatique ne fait donc que scier la branche sur laquelle il est assis.

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4 commentaires

Dudufe 14 juin 2023 - 10:00

Si il n’y avait que pour cela que les écolos se tirent une balle dans le pied !!!

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Mechin 14 juin 2023 - 7:51

Encore et toujours des taxes pour financer les transports en commun, le ferroviaire et le vélo…
Les transports en commun trahissent le dogme écolo auquel je souscris: utilisateur, pollueur, payeur car les billets sont outrageusement subventionnés.
Le train et le dinosaure qu’ est le tramway sont peu efficients et transportent avant tout du poids inutile comparé à l’ avion ou a la voiture, heureusement qu’ils fonctionnent
à l’électricité nucléaire ou au fuel(chut !).
Quand au vélo, dans un pays de seniors, aucun avenir… d’ailleurs la trottinette électrique l’a enterré, c’est pour cela que nos autophobes la deteste !
L’industrie chinoise remercie l’état Français pour les milliards du plan vélo, vélos dont les chinois ne veulent plus et vont nous les envoyer par porte-containers qui fonctionnent à l’huile lourde.
9 vélos sur dix finiront à la cave ou au fond du garage avant de terminer quasi neuf à la décheterie ou au mieux à la recyclerie…
Et ça, c’est la réalité !

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AlainD 15 juin 2023 - 9:35

C’est une méthode de mauvais gestionnaires : on fait un trou là pour en boucher un autre là bas. Mais qu’apprennent ils donc dans les fabriques de technocrates ?

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PhB 16 juin 2023 - 7:38

Pourquoi, le Kérosène n’est pas taxé comme les autres carburants?
PhB

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