Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz est le chouchou des médias français. Il est fréquemment invité sur les plateaux de télévision et écrit avec régularité dans les quotidiens Les Echos et Le Monde. Pourtant, ses analyses devraient être prises avec un peu plus de précaution.
Voici, par exemple, ce qu’il écrivait en 2002 sur les risques d’une faillite des organismes para-publics de prêts immobiliers Fannie Mae et Freddie Mac : « Notre analyse démontre que la probabilité d’un choc systémique causé par ces deux organismes est de moins de 1 sur 500 000 et même de 1 sur 3 millions. Vu les capacités de le ver des capitaux de ces deux organismes, les risques pour le gouvernement de les voir faire faillite sont pratiquement nulles. » ( Implications of the the New Fannie Mae and Freddie Mac Risk-Based Capital Standard , Joseph E. Stiglitz, Jonathan, M. Orszag, Peter R. Orszag, mars 2002). En octobre 2008, les deux organismes ont fait faillite et le gouvernement américain les a secourus à coups de dizaines de milliards de dollars.