Quels sont les points communs entre Ségolène Royal et François Ruffin ? Vous avez deviné : ils sont tous les deux contre la réforme des retraites et ont peur de l’extrême droite. Dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche, Ségolène Royal nous assure que le système par répartition n’est nullement « menacé ». Il resterait suffisamment de milliards dans les caisses pour payer les retraites. Ad vitam aeternam. Il y a aussi de l’argent dans les poches de ceux qui touchent des dividendes bousiers ou de ceux qui spéculent « sur l’énergie ou sur certains commerces ». La réforme actuelle est inspirée par le néolibéralisme et le gouvernement devra « entendre le peuple français qui l’a élu pour faire barrage à l’extrême droite, car le chaos actuel est pour elle un tapis rouge ».
Pour François Ruffin, élu LFI de la Somme, « cette réforme des retraites, c’est dans le pays que ça va se régler, soit par une révolte, soit par un dégoût durable. Le gouvernement ne compte plus convaincre, mais juste vaincre, vaincre par la résignation, par la lassitude » déplore-t-il, voyant un « risque évident » d’une arrivée prochaine de Marine Le Pen au pouvoir. « Les gens se disent : à quoi bon la démocratie ? Cette réforme aggrave la chose. Nous assistons, sous nos yeux, à un président de la République qui fait sécession avec la nation. Il met notre pays en danger », accuse François Ruffin. Difficile de s’y retrouver. On ne voit pas comment la réforme serait néolibérale alors que le système par répartition est préservé. C’est le gouvernement qui créerait le chaos alors que ce sont bien les manifestants dans la rue et des syndicats de gauche non-représentatifs qui appellent à la grève et tentent de bloquer le pays. François Ruffin est un élu du peuple. Il siège à l’Assemblée. Pourtant, il considère que la bataille va se jouer dans la rue et pas dans l’hémicycle ! Drôle de façon de respecter les règles de la démocratie qui l’ont pourtant fait élire. Ce qui menace la France, ce n’est pas vraiment l’extrême droite – très discrète d’ailleurs ces derniers temps – encore moins le néolibéralisme, mais la rue qui veut imposer sa loi. Avec la bénédiction des élus de la République.
2 commentaires
Et l’extrême gauche, fait elle preuve d’une grande mansuétude, mon père me disait il y quarante ans que les extrêmes se rejoignaient, donc la Nupès avec LFI les écolossocialos, sont ne sont guère fréquentables chez les extrémistes.
Il y a longtemps que les exégèses de la madone du Poitou, qui ne sait quelles extravagances proférer en vue e’exister, n’intéressent qu’elle-même. Son inconsistance abyssale devrait inciter les sites sérieux comme IREF À l’ignorer superbement.