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Rénovation énergétique des logements : les mauvais calculs du Gouvernement

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Le gouvernement était très fier d’annoncer l’interdiction à la location des « passoires thermiques » qui, trop mal isolées, génèrent des factures énergétiques importantes pour les locataires. Comme l’interdiction à la location s’est accompagnée d’aides à la rénovation (Ma Prime Rénov’), la transition devait être facilitée. Las, les calculs ne sont pas bons : le Gouvernement a provisionné 2,6 milliards d’euros de subventions quand les coûts des travaux nécessaires sont estimés à plus de dix fois cette somme. Le budget a été orienté sur la rénovation des logements en bas du classement, à savoir ceux notés G+, G et F. Les deux derniers seront interdits à la location à partir, respectivement, de 2025 et 2028. L’ensemble des logements les plus mal classés représente 1,7 million de biens et à près de 800€ par mètre carré rénové, en partant du principe que tous font plus de 20m², l’isolation coûterait à minima plus de 27 milliards d’euros aux Français.

Largement insuffisante, l’enveloppe gouvernementale joue aussi sur le court-terme puisqu’elle ne concerne pas les logements classés E (interdiction en 2034). Autrement dit, impossible pour les propriétaires de profiter des aides gouvernementales s’ils souhaitent anticiper les travaux de rénovation énergétique. Ils pourraient le faire dès maintenant, mais entièrement à leurs frais, soit 16 000€ à minima.

De manière générale, le marché équilibre mieux les choses que le Gouvernement. Dans une situation de concurrence libre et saine, les locataires auraient plus facilement la possibilité de choisir des logements salubres et bien isolés, à des loyers maîtrisés, plutôt que des passoires thermiques. Les propriétaires seraient alors poussés à rénover leurs biens pour répondre aux exigences des locataires sur un marché moins tendu. Malheureusement, dans un contexte régi par l’encadrement des loyers, les diverses taxes et réglementations énergétiques, pareille concurrence ne peut avoir cours, et l’Etat, au lieu de libérer le secteur, s’obstine à l’entraver en même temps qu’il distribue  des subventions toujours plus coûteuses pour les finances publiques.

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3 commentaires

Laurent46 3 novembre 2022 - 5:46

Est-ce que de nos jours on peut encore trouver un bon calcul du gouvernement et de la « grosse » mafia politique jusque dans les moindres collectivités locales Républicaine ?
Je viens de lire que dans une belle ville balnéaire en bord de mer un élu fait unilatéralement construire une piscine avec un coût de 1000 € par habitant et cela dans les périodes difficiles et complexes que nous connaissons ! et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres

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Astérix 3 novembre 2022 - 8:35

Le gouvernement ne fait que parler pour ne rien dire. Il est persuadé qu’en parlant il a réglé les problèmes !?
Il faut supprimer toutes ces aides technocratiques imbéciles qui ne fonctionnent pas, réduire l’état à ces fonctions régaliennes, laisser le secteur privé libre d’agir sans aucune intervention étatique.
J’ai pu tester les « fameuses aides » avec « Ma Prime Rénov », pour un remplacement de chaudière gaz, toutes les fenêtres et vélux de ma résidence principale. Du vent, et je ne suis pas le seul. Pas un centime malgré un accord écrit pour commencer mes travaux !?
Tous ces fonctionnaires payés par le secteur privé pour échanger des mails ne servent qu’à se renvoyer la balle à nos frais.
Une honte.
Cette situation démontre une fois de plus l’incompétence de nos gouvernants qui ne pensent qu’à leur carrière et se moquent des français en ne faisant que mentir toute la journée. DEHORS tous ces crétins.
Tout cela va très mal finir pour eux !

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HANLET 3 novembre 2022 - 9:33

Pour rebondir sur Laurent46, je me souviens qu’au Chesnay-Rocquencourt (78), pendant les trente glorieuses, la mairie avait affiché sur des panneaux Decaux « Pourquoi n’allez-vous jamais à la piscine que vous avez tant réclamée ? »…

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