Lors d’une interview dans Les Echos, à la question de savoir si le Gouvernement allait enfin faire converger les régimes public et privé, Olivier Dussopt, le ministre du Travail, a répondu : « autre temps, autre réforme. Nous ne visons pas comme en 2019-2020 la création d’un régime universel, même si je suis persuadé que cela reste un chemin d’avenir. » En retardant cet alignement, probablement par peur des syndicats et des grèves potentielles des fonctionnaires, on refuse aux Français l’équité, la justice.
Pour justifier ce renoncement, il indique : « il y a une demande de stabilité de la part des organisations syndicales dans le cadre de la concertation conduite par mon collègue ministre chargé de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini. ». Ce dernier est même allé jusqu’à dire « qu’il n’était pas question de toucher aux paramètres de la retraite dans la fonction publique ». Une fois de plus, refuser d’instaurer un régime universel de retraite, s’opposer à l’alignement de tous les régimes, laisse entendre que les employés du privé auront à faire tous les efforts. Et cela, parce que les organisations syndicales font du chantage pour défendre les privilèges des agents publics.
C’était pourtant l’occasion de mettre en place les changements nécessaires à l’évolution de l’administration. Il aurait été intéressant, même si cela prend plus de temps, de réformer en instituant une « clause du grand-père », où les nouvelles règles n’auraient été appliquées qu’aux nouveaux entrants. Malheureusement, la sanctuarisation des avantages des agents du public continuera à déséquilibrer les finances de l’Etat et persistera à faire reposer le système sur les épaules de ceux qui créent de la richesse, le secteur privé. Une fois de plus l’Etat garanti l’injustice. Il est plus que temps de supprimer le statut de  la fonction publique.
5 commentaires
« Il est plus que temps de supprimer le statut de la fonction publique. »
OK avec vous!
Dans un premier temps, nous pourrions le supprimer dans toutes les fonctions « non régaliennes » de l’Etat et des collectivités locales.
Ce serait déjà un bon début !
Pour la suite, nous pouvons toujours rêver.
Comment peut-il en être autrement avec des « cons » pareils !!!
Pas de surprises, ce gouvernement et ce président est comme les précédents: renoncement aux mesures d’équités et aux seules promesses d’équité qui’il avait faites. Plus de dettes pour s’éviter de choisir, plus d’impôts pour financer les cadeaux au non productifs et la paix sociales, plus de renoncement…gageons que sa promesse sur la réduction des droits de succession subira le même sort. On créer des fonctionnaires pour baisser le chômage et contrôler les français, ceux ci se créer des normes pour justifier leur travail, et il faut recréer des fonctionnaires pour contrôler le respect de ces normes, et des impôts pour payer tout ce beau monde…..et pendant ce temps, les secteurs régaliens de l’État sont en décrépitude
Comment voulez vous régler un problème sans le poser?
Le scandale dont personne ne parle et qui devrait être au cœur de la réforme est le suivant:
Nos actifs du secteur privé cotisent, non, on devrait dire paient une rente, à des retraités en pleine forme (les aiguilleurs du ciel voient leurs droits ouverts à …52 ans !) Je dis paient une rente car l’argent versé vas directement dans la poche des « retraités » du moment grâce au miracle Ponzi de la retraite par répartition (en dessous de 65 ans on doit parler de rentiers plutôt que de retraités).
Ces actifs, du privé, travaillent dans des entreprises qui doivent souvent générer des dividendes pour payer les retraites des fonds de pensions américains, les quels prennent le contrôle de nos entreprises et imposent leur loi.
Ces actifs du privé paient des impôts, les quels servent en partie à payer les retraites des… fonctionnaires!
En résumé, nos braves couillons du privé bossent pour:
-Payer des rentes à des « retraités » de moins de 65 ans, pour la plus part en pleine forme.
-Payer les retraites des américains…!
-Garantir les retraites des fonctionnaires.
-Et, enfin, payer les vrais retraités qui sont sensés ne plus être en mesure de subvenir à leurs besoins par le travail.
Ne trouvez vous pas qu’il y aurait là un vrai sujet de reforme?
Donc : inciter « les braves couillons du privé » à ne plus bosser qu’à moitié pour « payer les VRAIS retraités qui ne sont plus en mesure de subvenir à leurs besoins… » C.Q.F.D.
Pas vrai ??