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Pour Marylise Léon, la protection sociale n’est pas une « dépense », c’est un « investissement » !

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La Secrétaire générale de la CFDT a multiplié les énormités lors d’un entretien. Et dire que c’est le syndicat national de salariés le plus modéré !

Invitée dans la matinale de Franceinfo le 4 février, Marylise Léon, la Secrétaire générale de la CFDT, s’exprime généralement mal, elle use de périphrases, elle tourne autour du pot, mais en définitive elle adopte un discours décalé par rapport à la réalité comme ses homologues de la CGT ou de FO. Autrement dit, si le ton est autrement modéré, le fond ne l’est pas tant que cela.

Les 4.000 postes d’enseignants maintenus dans le budget ? Une « bonne nouvelle ».

La sortie de Bernard Arnault au sujet de la surtaxe des grandes entreprises ? Marylise Léon trouve cette réaction (comme l’avait fait Sophie Binet…) « indécente au regard de la situation budgétaire ». « C’est ce que l’on appelle faire des efforts ». Elle a parlé d’une « taxe exceptionnelle prévue pour une année » : « Dans la situation exceptionnelle dans laquelle on se trouve, qu’il y ait des efforts partagés, c’est la moindre des choses ». Un béotien en conclurait que les grandes entreprises n’ont fait « aucun effort » depuis le dernier demi-siècle de déficit budgétaire en continu…

Les délocalisations pointées par les chefs de grandes entreprises ? Certes, elle s’est défendue de tenir le même discours que Sophie Binet de la CGT. Toutefois, elle a imputé le risque de délocalisations non pas au budget, mais … à la « situation géopolitique », à savoir la « politique fiscale extrêmement agressive » du nouveau Président des Etats-Unis ! Un béotien en conclurait que le risque des délocalisations, loin d’être dû au modèle social français, ne provient que du méchant Donald Trump, ce qui est rassurant au demeurant puisque dans quatre ans nous en serons débarrassés…

Elle a ensuite reconnu que les chiffres donnés par le patron de Michelin sur la différence entre le salaire brut et le salaire net en France et chez ses concurrents étaient exacts. Mais la cause de cette différence provient d’un choix : celui d’une « protection sociale ». Un béotien en conclurait qu’il n’existe aucune « protection sociale » chez nos concurrents, et particulièrement aux Etats-Unis, selon l’antienne « Il n’y a pas de Sécurité sociale » outre-Atlantique…

Elle a poursuivi par ces phrases stupéfiantes : « La protection sociale a un coût. Je ne le vois pas forcément comme une dépense, je le vois comme un investissement ». Et d’ajouter ; « Je pense que c’est aussi un critère d’attractivité. Il y a des investisseurs mondiaux qui voient la France avec son système de protection sociale, non comme un handicap, mais comme une richesse ». Malheureusement elle n’a pas donné d’exemple concret et aucun journaliste n’a eu la présence d’esprit de lui en demander un…

Et dire que la CFDT est un syndicat national de salariés dit « réformiste » par rapport à ses homologues !

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