Un excellent éditorial du Wall Street Journal revient sur les récentes critiques adressées par le 44e président des États-Unis, Barack Obama, à deux candidats à l’investiture républicaine issus de minorités ethniques, nommément Tim Scott et Nikki Haley, respectivement sénateur et ancienne gouverneur de la Caroline du Sud. Pourquoi ? Parce qu’ils ont le tort de ne pas assez insister sur le racisme, les injustices et les inégalités dans leurs discours de campagne. C’est que Barack Obama croit ou veut nous faire croire que les Américains ne s’entendront à nouveau entre eux que si un bilan complet du passé des États-Unis (sous-entendu : raciste, colonialiste et esclavagiste) est préalablement dressé. De même l’ancien président leur a-t-il reproché de ne pas avoir « de projet pour lutter contre la pauvreté générationnelle paralysante qui est une conséquence de centaines d’années de racisme dans cette société » (nous soulignons). Or, contrairement à ce que dit Obama, la pauvreté n’est pas une fatalité : toute l’histoire des États-Unis montre au contraire comment quantité d’individus ont pu passer de la misère à la richesse (from rags to riches) grâce à leur compétence, leur talent, leur travail et leur persévérance. Le rêve ou l’exceptionnalisme américain n’est pas qu’un mythe, il est aussi une réalité. D’autre part, le meilleur moyen de combattre la pauvreté ne consiste pas à toujours tout ramener au supposé « racisme systémique » qui gangrènerait la société américaine, mais bien plutôt à parier sur les bienfaits du marché libre, créateur d’opportunités économiques pour le plus grand nombre.
Pourquoi Obama s’en prend-il ici à Tim Scott et Nikki Haley, alors qu’il devrait plutôt se réjouir du fait qu’il y ait davantage de candidats issus de minorités que par le passé ? Très certainement parce que les démocrates redoutent que de plus en plus d’électeurs au sein des minorités ethniques se reconnaissent en de tels candidats et votent ainsi pour eux, au détriment du Parti démocrate. C’est pourquoi, ainsi que l’écrit lucidement le WSJ, les progressistes cherchent moins à œuvrer pour la paix entre minorités (contrairement à ce qu’ils prétendent faire) qu’à « maintenir les tensions raciales en ébullition ». Comment ? En contribuant à faire courir la fable du « racisme systémique » et en réduisant l’histoire du pays à son passé esclavagiste. Le WSJ va même plus loin : ce que les progressistes américains veulent en réalité par-dessus tout, c’est maintenir « une sous-classe permanente qui soit dépendante des programmes sociaux ». Nous aurions tort en effet de croire que les progressistes rêvent de voir davantage de personnes pauvres issues de minorités ethniques sortir de la précarité grâce au dynamisme de l’économie américaine ; non, ce qu’ils veulent avant tout, c’est toujours plus de Big Government, c’est-à-dire d’État-providence, afin de renforcer la sujétion des citoyens envers ce dernier.
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Mélenchon, sors de ce corps (Obama) !!!