Le 25 septembre, les Italiens ont, selon de nombreux journalistes et responsables politiques, mal voté. La coalition de droite – composée de quatre partis, allant du centre-droit à la droite la plus radicale – a remporté les élections générales italiennes avec 43, 82%, obtenant la majorité au Sénat et à la Chambre des députés, loin devant la coalition de gauche (26,12%). Le parti qui ressort grand vainqueur de ce scrutin est le mouvement Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), dirigé par Giorgia Meloni, pressentie pour devenir la première Présidente du conseil d’Italie (équivalent de Premier ministre), qui obtient 26% des voix,. Depuis son élection, la classe médiatique la qualifie de « post-fasciste » ou encore de « néo-fasciste ». Mais qu’en est-il réellement ? On est loin des fantasmes des rédactions parisiennes.
Son programme ressemble à celui d’un parti de droite conservatrice classique. On retrouve ainsi les propositions suivantes : lutte contre l’immigration irrégulière et gestion ordonnée des flux légaux de l’immigration ; promotion de l’inclusion sociale et du travail des immigrés réguliers ; défense des frontières nationales et européennes ; suppression du revenu universel minimum ; revalorisation des minima retraite ; baisse de la pression fiscale pour les familles, les entreprises et les travailleurs indépendants ; élection du président de la République au suffrage universel direct, etc. Accusé d’homophobie, car il a dénoncé la propagande LGBT et s’est opposé à l’adoption homoparentale et à la gestation pour autrui, Fratelli d’Italia s’engage pourtant dans la lutte contre toute forme de discrimination, notamment celle liée à l’orientation sexuelle, et n’entend pas revenir sur la loi concernant les unions civiles. Rien de très fasciste.
Qui plus est, sa politique étrangère est sur la ligne d’une défense de l’Occident. Cela change de nombreux partis « d’extrême-droite » européens qui vouent un culte à l’anti-américanisme et au poutinisme. Son parti, membre du groupe « Conservateurs et réformistes européens » au Parlement de Bruxelles, au même titre que le parti conservateur britannique avant le Brexit, soutient l’Ukraine face à l’invasion russe et supporte pleinement l’alliance atlantique. Fratelli d’Italia n’est d’ailleurs pas un parti anti-européen, mais souhaite une Union européenne moins bureaucratique, une Europe des Nations, et promeut des politiques de défense commune pour l’UE avec la constitution d’un pilier européen de l’Otan. En août, les parlementaires du parti de Giorgia Meloni ont voté en faveur de l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’Alliance atlantique. Elle avait déclaré à ce sujet que « face à l’agression russe contre l’Ukraine, le renforcement du front européen de l’Alliance [était] une étape importante qui [pouvait] avoir un effet dissuasif face aux nouvelles menaces russes ».
Giorgia Meloni n’a rien d’une « néo-fasciste ». Si sa politique se veut sociale, en particulier avec un fort soutien pour la natalité et les familles, elle est une partisane de l’économie de marché malgré des accents protectionnistes. Libérale sur certains points, elle est pro-OTAN et aux côtés de l’Ukraine, ce qui n’est pas toujours le cas de Marine Le Pen ou d’Éric Zemmour. Son parti n’est pas financé par le Kremlin, et elle n’a pas d’admiration pour Poutine, contrairement aux deux responsables politiques précédemment cités.
Le fascisme, comme le disait Mussolini lui-même, c’est « tout dans l’État, rien hors de l’État, rien contre l’État ! » Le programme des « Frères d’Italie » est très loin de cela. En réalité, la formule du dictateur fasciste italien est plus proche de la pensée de nombreux partis français qui ne connaissent que l’étatisme.
3 commentaires
selon de nombreux journalistes et responsables politiques « Républicains Gauchos laïques et puants Français », mal voté ! ceux là même qui ont truqué les élections Françaises et qui en ont fait le pays le plus taxé endetté et dans une insécurité sans pareil mais d’une prétention sans égal et à donner des leçons au monde entier.
C’est là le vrai problème de la France, ce n’est qu’un problème interne lié à une pourriture assistée qui détruit la France.
Effectivement, Georgia Meloni n’est pas fasciste. Depuis quand le conservatisme authentique est-il un fascisme post-fasciste néofasciste? Vous allez à la messe? C’est du fascisme. Vous êtes pro-vie? C’est du fascisme. Vous n’aimez pas que l’état s’immisce dans vore vie privée en prenant les décisions cruciales à votre place (retraites par répartition avec monopole étatiste, par exemple). C’est du fascisme. Vous vous posez des questions sur une immigration musulmane incontrôlée et exclusivement masculine? C’est du fascisme. Vous remettez en question l’idéologie réchauffiste? C’est du fascisme. Ce qui fait du bien de lire, c’est que Madame Meloni n’est pas financée par le soi-disant sauveteur de la civilisation judéo-chrétienne et de ses valeurs, dont la gouvernance est si chère à une certaine « extrême droite » qui n’est pas vraiment de droite. Ce sauveteur dont le pays pratique l’avortement à tour de bras, pays où les prières de rue sont tolérées pour les « Suédois » et où la vie humaine n’a aucune valeur comme nous le voyons chaque jour depuis le 24 février 2022. Et Madame Méloni rejoint Madame Truss. Pourvu qu’elle s’entoure bien. Mais qu’est-ce que le fascisme aujourd’hui? Il ne s’agit plus de bruit de bottes ou de chemises brunes. Le fascisme, c’est obliger chaque individu à adhérer à des choix officiels qui ne sont pas les siens sous peine de se voir éliminer socialement et professionnellement (cancel culture) et tout cela avec son argent pour le bien de l’état, à travers l’état et par l’état et rien que l’état. La liberté ? Ben, c’est du fascisme. Le choix ? Vous rigolez, il n’y a rien de pire. Hier, en Suisse, la gauche parlait d’égalité à l’envers. L’Italie de Madame Meloni sera-t-elle qualifiée par la grande gauche de « démocratie à l’envers »?
« deux poids, deux mesures »
Madame Meloni est considéré fasciste car a commencé sa militance politique dans le parti Alleanza Nazionale guidé par Almirante qui effectivement avait adhéré au fascisme. Toutefois on oublie que Fratelli d’Italia est né à la suite du virage de Fiuggi ou on coupé totalement les racines avec le fascisme.
Par contre on peut pas dire que le PD (Partito democratico) a ses racines dans le parti communistes stalinien. Le comble est qu’on considère blasphème dire ça ! C’est vrai que le Parti communiste italien dans le temps a changé, mais toujours seulement après les évènements qui ont provoqué la chute du communisme en URSS : après la mort de Stalin quand on savait depuis 20 ans qu’il était un criminel, après l’invasion de l’Hongrie, après l’invasion de la Tchécoslovaquie et pendant tout ce temps il a été financé avec de l’argent qui provenait du parti communiste de l’URSS. Le financement a duré jusqu’au années quatre-vingts.