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Post-fascisme, néo-fascisme, néo-libéralisme, néo-communisme : cela ne veut rien dire !

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En France, on aime beaucoup les préfixes : néo, post, hyper, super… Médias, politiques, analystes en usent, en abusent et s’en gargarisent. C’est une façon, pour certains, d’essayer de faire croire qu’ils sont savants, et pour d’autres, de cacher leur ignorance. Ils ne se rendent pas compte que ces préfixes n’ont aucun sens, du moins dans la manière dont ils les emploient. Dire que le parti de Giorgia Meloni, qui vient de remporter les élections en Italie, est « post-fasciste » n’a strictement aucune signification. « Post » signifiant « après », tous les partis ne sont-ils pas postérieurs au fascisme disparu en 1945 ? Idem si l’on avait dit qu’il était « néo-fasciste ». Il est fasciste ou il ne l’est pas. Il en va de même avec les mots « néo-communisme » ou « néo-stalinien ». Un parti, un homme politique, est communiste ou il ne l’est pas. L’idéologie communiste – comme le fascisme – ne peut pas être « néo ». Elle est ce qu’elle a toujours été depuis que le totalitarisme communiste existe.

Plus encore, « post-fascisme » voudrait signifier qu’il s’agit d’un pays qui vient de se débarrasser du fascisme, car lorsque l’on parle de « post-communisme », on pense aux pays de l’Est après 1990. Quant à « hyper », ou « super », ils servent surtout à marquer l’ironie et le mépris des bien-pensants à l’égard de l’Amérique : l’ « hyper-puissance américaine ». Même persiflage envers le libéralisme qui devient avec désinvolture un « néo-libéralisme » qui n’a absolument aucune valeur théorique ni factuelle, pas plus que l’« ultra-libéralisme ». On peut faire des réformes libérales, un politique peut être qualifié de libéral, mais tout ce qui est « néo-libéral » relève de l’indigence intellectuelle. D’ailleurs combien de contempteurs de la doctrine et de ses avatars seraient capables de dire exactement de quoi ils parlent ? Probablement très peu, sauf les ultra-cyniques : car vilipender l’« ultra-libéralisme » d’un pays ultra-étatisé comme la France est d’une cocasserie grandiose. Pardon :  un pays dirigé par un gouvernement « néo-étatiste ».

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1 commenter

Panzera 30 septembre 2022 - 2:05

Très juste, merci

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