La Cour de justice européenne a récemment jugé que les dérogations accordées par les États membres à certains pesticides interdits étaient illégales, même dans le cas de circonstances exceptionnelles mettant en péril une filière. En France, cela concerne les néonicotinoïdes utilisés dans la culture de la betterave sucrière pour lutter contre des pucerons qui provoquent une maladie appelée jaunisse. Ainsi, par l’intermédiaire du ministre de l’agriculture Marc Fesneau, le gouvernement français a décidé de ne pas reconduire de nouvelle dérogation pour cette année.
Interdits par une loi votée en 2016, les néonicotinoïdes ont été réautorisés par dérogation suite à la récolte catastrophique de betteraves sucrières en 2020. Cette année-là, la jaunisse avait provoqué une perte de 40 à 50 % des rendements.
En réalité, cette interdiction est loin de toucher toute l’Union européenne : en surtransposant les normes européennes, seule la France interdit tous les produits phytosanitaires néonicotinoïdes. Selon le travail d’investigation de Géraldine Woessner, journaliste au Point, tous les autres producteurs de betteraves de l’UE pourront utiliser un néonicotinoïde, l’acétamipride, dont l’usage vient d’être prolongé jusqu’en 2033 ! Ainsi, les agriculteurs d’Allemagne, de Pologne, d’Espagne, de République tchèque, ou bien encore de Finlande pourront pulvériser ce produit sur leurs betteraves en toute légalité ! De son côté, l’Etat-providence français droguée à l’écologisme et à la dépense publique proposera des indemnités en cas de perte pour les producteurs… Jusqu’à preuve du contraire, un chèque de l’Etat n’a jamais rien fait pousser… De son côté, le Royaume-Uni vient de réautoriser, sous conditions et après évaluation scientifique, un néonicotinoïde interdit.
Cette interdiction est rageante pour nos producteurs, qui vont, à terme, cultiver autre chose que de la betterave. C’est tout un secteur qui risque de mourir à cause du gouvernement. D’autant plus que l’interdiction ne se justifie pas ! Si les néonicotinoïdes sont dangereux pour les abeilles, leur emploi sur les betteraves sucrières ne pose aucun problème car la betterave n’est pas une plante mellifère ! Elle n’a pas de fleur, les abeilles ne la fréquentent pas et ne courent donc aucun risque. Qui plus est, en 2014, une « task force » mise en place par le président américain Barack Obama a établi que les néonicotinoïdes « présentaient peu de risque pour les abeilles s’ils étaient utilisés en suivant les recommandations d’emploi ». De même, en Europe, le nombre de colonies d’abeilles mellifères a augmenté de 7 % entre 2005 et 2010, soit avant l’interdiction des néonicotinoïdes…
Quand la France ne produira plus de sucre, nous le ferons venir d’autres pays, voisins, qui utilisent des néonicotinoïdes. Une mort annoncée d’une filière de 46 000 emplois, pour rien…
12 commentaires
Ce gouvernement a déjà tué tellement d’activités qu’il n’en est pas à une filière prêt dont il n’en a que faire. Les taxes sur l’import et la TVA par dessus tout cela lui rapporte plus que des fabricants qu’il faut surveiller de peur qu’ils trichent ce dont ils ont toutes les ficelles et qu’ils savent bien tirer pour leur compte.
Tuer une filière productive devient une spécialité française, voir la filière automobile ou la filière nucléaire. Cette filière marche, tuons-la, semble devenu le mot d’ordre de certains.
C’est une véritable trahison!!!!!!!!!
Marc Feneau a attendu que les agriculteurs re-signent , (chez TEREOS), leurs contrats pour interdire les néonicotinoides.
Mr Feneau a bien « baladé » les agriculteurs, il n’a que du mépris pour eux et pour les 45000 emplois mis en danger.
par ailleurs, cette idée d’indemnisation est une vraie fumisterie de plus.
Notre président mondialiste ira donc nous chercher des cannes à sucre au Brésil, en Chine, en Inde ou au Mexique, qui ne s’embarrassent pas vraiment eux, de toutes ces règles écologistes qui finiront de tuer notre pays… et il en va de même pour tout ce qu’il touche et détruit par plaisir dirait-on. S’il veut (le président) éteindre définitivement ce pays, il ne s’y prendrait pas autrement. Mais qui le lui dira, même violemment ?… Français, levez-vous !!!
le seul métier d’avenir en France, c’est fonctionnaire, excepté les infirmières, c’est peinard, bien planqué, et une retraite à laquelle personne n’a le courage de toucher….surtout pas prendre de risque
L’excès de sucre dans les produits alimentaires industriels est un fléau de santé publique.
Plutôt que de se cacher derrière la survie des abeilles, nos « élites » gouvernementales feraient mieux d’invoquer les effets destructeurs de la surconsommation de sucre industriel dans notre alimentation.
Nos betteraviers et leur filière toute entière devraient se poser les bonnes questions notamment en pensant à leur reconversion.
@ maellys93, ce n’est pas le problème des dangers du sucre ou pas, c’est le problème de condamner une filière française et les emplois qui vont avec. Du sucre, il y en aura toujours, il sera importé du brésil, ou il est produit de façon moins écologique avec des produits interdit en France…..
@MAXENS. OK ! C’est un point de vue, mais c’est celui du siècle dernier voire du siècle d’avant si nous considérons que la filière sucrière date de Napoléon!
Travailler pour participer à l’intoxication de son prochain, est-ce une finalité de vie?
Actuellement nous n’arrêtons pas de discourir sur « donner du sens à son activité ».
Continuer à cultiver la betterave à sucre sous le seul prétexte que tout le monde le fait de par le monde, est-ce bien responsable?
N’y a-t-il pas d’autres cultures plus respectueuses de la santé, tout aussi rentables et pourvoyeuses d’activité?
Voila une bonne question de stratégie agricole que devraient de poser nos « élites » si promptes à donner des leçons .
D’accord avec MAELYS93
Chez nous en Alsace, la production de sucre de betterave, on connaît.
J’ai vu comment ça a évolué en cinquante ans.
C’est vraiment devenu du GRAND n’IMPORTE QUOI avec une surproduction industrielle, liée à l’excès de l’utilisation du sucre dans l’alimentation industrielle
ou pire le Bio Ethanol, une hérésie!
En produisant un peu moins, il est possible de placer des plantes « anti-champignons » qui protègent les cultures (c’est un Betteravier du coin d’Erstein, comme le sucre du même nom, qui me l’a confirmé).
C’est comme pour les fermes des Mille Vaches et les poulets en Batterie:
fléaux et propagateurs de maladies et problèmes en tout genres.
PhB
Visiblement vous n’êtes pas du milieu agricole ?
Les plantes « anti-champignons » ne régleront pas le problème de la jaunisse de la betteraves, vous me semblez fort mal informé(e) !
Pour les poulets en batterie ils sont moins sujets aux maladies que ceux qui vont en plein air (contaminations par les oiseaux sauvages). Vous répétez les idioties lues sur internet…
Heureusement que la bêtise (en étant poli) ne tue pas,sinon il n’y aurai aucun survivant dans ce gouvernement.
Évitez de rabacher le catéchisme des écolos incultes. « Travailler pour participer à l’intoxication de son prochain »….Renseignez vous d’abord avant d’avancer slogans , mais je doute fort que vous sachiez lire et comprendre des études de toxicologie et d’épidémiologie sur le sujets.
Vous aussi « évitez d’être prompt à donner des leçons » sur un sujet qui, manifestement, vous échappé.