« Mediapart », un média gauchiste qui voit tout en noir

« Malgré des efforts à droite, l’Assemblée reste noire, ouvrière et éloignée de la société non mobilisée ». Quel média a-t-il osé titrer ainsi de manière raciste l’un de ses articles ? Le média d’extrême gauche Mediapart, fondé par l’ancien trotskiste Edwy Plenel (10 juillet 2024).

Enfin, pas exactement car nous avons substitué certains termes à d’autres. Le titre exact est : « Malgré des efforts à gauche, l’Assemblée reste blanche, bourgeoise et éloignée de la société mobilisée ». Un tableau synoptique, avec la mention « hémicycle non paritaire, peu représentatif de la diversité de la société et en décalage avec la réalité économique et sociale ». Le tableau comporte en légende, écriture inclusive exige, « des député.es issu.es de la diversité » et « des député.es ultramarin.es racisé.es ».

Les résultats sont ceux que l’on pouvait attendre avec de tels paramètres. La France Insoumise caracole en tête avec 9 députés appartenant à la première catégorie et 4 à la seconde, tandis que le Rassemblement national ferme la marche avec un seul député issu de la « diversité ». Au total, seuls 28 députés appartiennent à la catégorie une contre 23 à la catégorie deux. Pour le dire autrement, il y a plus de députés noirs de Martinique et de Guadeloupe que, proportionnellement, en métropole. Stupéfiant effectivement ! En contrepoint, les auteurs de l’article ne se demandent pas pourquoi il y a si peu de députés blancs outre-mer…

En fait, Mediapart tend à démontrer avec ses gros sabots combien la France capitaliste est « institutionnellement raciste », pour reprendre une expression aujourd’hui bien connue. On se demande vraiment pourquoi tant d’Africains se sont installés en métropole depuis quelques décennies et pour quelle raison des millions d’Africains rêvent d’émigrer dans un pays si raciste qu’il vire au cauchemar…

Par-delà de la dimension (stupidement) « racialiste » de l’article, il y a l’idée sous-jacente de la « représentation-miroir » que nous avons souvent dénoncée : s’il existe 51 % de femmes dans notre pays, il doit y avoir une parité de députés, ce qui a été consacré par la loi. A partir de là, toutes les dérives sont concevables. S’est ouverte une boîte de Pandore : l’Assemblée nationale devrait consister en une photographie fidèle du corps électoral, suivant les races, les religions, les âges, les catégories socio-professionnelles, etc. L’élection n’a plus tant pour objet d’élire des représentants, et si possible (rêvons un peu), les plus instruits, les plus sages, les plus expérimentés, que d’élire tant d’ouvriers ou tant de jeunes.

En revanche, on n’a jamais proposé d’élire une certaine proportion de sots, car c’est fait depuis bien longtemps…