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L’idée lumineuse de la CGT pour contourner le recul de l’âge de départ à la retraite

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La CGT, on s’en souvient, s’est opposée tant qu’elle a pu à la dernière réforme des retraites qui porte, notamment, l’âge de départ à 64 ans et la durée de cotisation à 43 années.

Les cadres qui ont, la plupart du temps, fait des études longues, sont les plus pénalisés par ces nouvelles règles. Interrogés par ViaVoice pour la CGT, ceux-ci suggèrent (à 81%) que leurs années d’études soient prises en compte dans le calcul de leurs annuités.

La CGT rappelle à cette occasion qu’elle avait proposé, lors de la négociation de l’accord Agirc-Arrco du 5 octobre 2023, une attribution forfaitaire de points par année d’étude validée. Selon la centrale syndicale, « un tel dispositif ne coûte rien au régime de retraite complémentaire, et permet de valoriser les années d’études indispensables à la hausse des qualifications dont l’économie française a besoin ». C’est sans doute parce qu’une telle mesure ne coûte rien qu’elle n’a pas été approuvée par les autres partenaires sociaux qui composent le conseil d’administration de l’Agirc-Arrco !

Le même sondage révèle que 84% des cadres sont favorables à ce que les entreprises financent le rachat des années d’études pour bénéficier de trimestres de cotisation supplémentaire. Et la CGT s’appuie sur ce chiffre pour réclamer ce droit pour tous les salariés, les modalités de rachat des années d’études pouvant se négocier dans les entreprises et dans les branches.

Passons sur les résultats du sondage qui inquiètent sur le niveau de la formation qu’ont reçue ces cadres, acquiesçant aux délirantes suggestions de la CGT. Et rassurons-nous en pensant qu’il est peu probable que les entreprises se lancent dans des négociations pour « racheter » les années d’études de leurs salariés.

Cela dit, il n’est pas impossible que de grandes entreprises, et notamment celles dont l’État est actionnaire, souvent très syndiquées, finissent par accéder à une telle demande pour avoir la paix sociale. Cela ne ferait que creuser un peu plus les inégalités entre les Français qui, on n’ose le rappeler, ne sont pas tous traités de la même manière s’agissant de la retraite.

On peut voir aussi dans cette proposition le fait que la CGT ait abandonné l’idée de revenir sur l’âge de départ à la retraite, actant ainsi sa perte d’influence. Et ça, c’est plutôt une bonne nouvelle.

Le Gouvernement devrait en profiter pour cesser de subventionner les syndicats.

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