Les Insoumis prônent la création d’une « délégation interministérielle aux animaux liminaires »

Tandis qu’aux Etats-Unis, on annonce des coupes claires dans le budget, en France, les Insoumis ne trouvent rien de mieux que de déposer une proposition de loi coûteuse pour « interdire les méthodes cruelles sur les pigeons ».

On ne pourra plus dire, comme osent le faire des personnes mal intentionnées, que les Insoumis s’intéressent uniquement aux Palestiniens (pour les protéger) et aux Français des campagnes (pour opérer le « Grand remplacement »). Ils se soucient également des pigeons.

En effet, leurs députés ont déposé une proposition de loi (n° 903, 4 février 2025) visant « à interdire les méthodes cruelles sur les pigeons ». Plus précisément, il s’agit de compléter doublement le code de l’environnement :

• En créant une « délégation interministérielle aux animaux liminaires » (c’est-à-dire, tous nos lecteurs l’avaient deviné, les « animaux non domestiques vivant en liberté dans un environnement urbain ») ;
• Et en interdisant « l’emploi de méthodes létales vis-à-vis des pigeons bisets » (c’est-à-dire, nos lecteurs l’auront également deviné, non pas des pigeons bisexuels, mais ceux qui appartiennent à une espèce qui existe dans nos villes) et « leur stérilisation chirurgicale ».

L’auteure de la proposition, l’inénarrable députée Ersilia Soudais, a mis le 12 février sur son compte X sa photographie avec la version imprimée du texte qu’elle venait de recevoir. Elle a fait part de son « émotion » et elle a défendu l’utilisation de « pigeonniers contraceptifs ».

Précisons, ce que ne fait pas la proposition de loi, qu’un pigeonnier contraceptif a un coût non négligeable. Lorsque la Mairie de Paris en avait installé plusieurs en 2012, le coût unitaire s’élevait alors à la bagatelle de 25.000 €, sans compter l’entretien annuel à hauteur de 5.000 € délégué à un prestataire (Le Monde, 30 septembre 2012). Aujourd’hui, les coûts varient suivant la taille du pigeonnier, de l’ordre de plusieurs milliers à plusieurs dizaines de milliers d’euros, avec en sus les frais d’entretien chaque année. Certes, c’est un point de détail pour les Insoumis (on n’est pas aux Etats-Unis, que diable !), puisqu’il suffira de s’adresser aux poules aux œufs d’or, dit vulgairement « riches ».

C’est peu dire que les réactions sur X à la publication de la députée Ersilia Soudais n’ont guère été élogieuses. On lui a respectueusement (et parfois beaucoup moins…) demandé s’il s’agissait de « pigeonner » les Français, si la proposition ne visait pas en réalité les électeurs des Insoumis et à quelle date allait être proposée la contraception des « dindes ». On s’est également étonné d’une « émotion » à géométrie très variable, beaucoup moins manifeste s’agissant des victimes du terrorisme islamiste…

La proposition de loi constitue en fait le signe avant-coureur du « Grand remplacement » dont Jean-Luc Mélenchon s’est fait le chantre et dont on se demandait comment il allait pouvoir être mis en oeuvre. Nous connaissons maintenant la réponse : par l’équivalent de « pigeonniers contraceptifs » pour les Français des campagnes !