Les Jeux olympiques de Paris 2024 sont annoncés comme des Jeux « sobres, écologiques, centrés sur les mobilités douces et laissant derrière eux un héritage considérable » (sic). Le président du comité d’organisation, Tony Estanguet, n’a pas peur de déclarer qu’ils seront l’occasion de montrer « le plus beau visage de la France. À la fois son patrimoine, sa culture, son accueil. La France doit faire rêver le monde, tant dans son côté spectaculaire que révolutionnaire » (resic).
La préparation de cet évènement a déjà connu quelques couacs : dépassement budgétaire, mascotte ridicule, promotion du wokisme, interrogations sur la sécurité, voyage à Tahiti d’Anne Hidalgo, transports en commun non disponibles, évincement des bouquinistes, etc. Ce n’est probablement pas fini.
Ce qui est certain, c’est que les touristes vont être les grands perdants des JO. Valérie Pécresse a annoncé, en début de semaine, que le prix du ticket de métro allait doubler pendant les Jeux, passant de 2,10 € aujourd’hui à 4 €. Nous savons aussi que le prix des billets pour assister aux épreuves peut parfois atteindre des sommets : 680 € pour les sessions d’athlétisme, 500 € pour la natation, 480 € pour la gymnastique, l’escrime et le judo. Sans compter les 2 700 € pour assister à la cérémonie d’ouverture sur la Seine. Les touristes – loi de l’offre et de la demande oblige – devront aussi payer le prix fort pour se loger : par exemple, 803 € la nuit pour une chambre double dans un hôtel de Belleville (XXème arrondissement) le jour de l’ouverture des Jeux. Un prix 453 % plus élevé qu’en août 2023 ! Près de Saint-Denis (93), une chambre double dans un établissement de moyenne gamme sera à 242 €, et une chambre de 15m2 dans un trois-étoiles de Saint-Ouen à 500 €.
Pendant ce temps, les gagnants seront les fonctionnaires et assimilés. La SNCF et la RATP verseront des primes de présence à leurs agents. La Première ministre, Élisabeth Borne, vient de préciser, dans une circulaire adressée aux préfets le 22 novembre, les aménagements prévus dans la fonction publique : augmentation du télétravail pour éviter l’engorgement des transports, aménagement des horaires et des congés, augmentation du nombre de jours pouvant être versés dans les comptes épargne-temps (10 jours supplémentaires) et, surtout, primes pour les agents mobilisés dans la bonne organisation des Jeux pouvant aller jusqu’à 1 500 € bruts.
Nous ne savons pas si les sportifs français gagneront beaucoup de médailles. Ce qui est certain, en revanche, c’est que certains agents publics décrocheront le pompon, en particulier ceux affectés en Seine-Saint-Denis.
12 commentaires
Les JO de la technocratie avide et incompétente, qui arrose pour être élue, qui arrose pour avoir la paix, qui fait de la propagande électorale en permanence, qui censure, qui court-circuite le parlement à la mitraillette 49-3, qu’il faut vite remettre à sa place avant que le pays soit à terre : au placard.
Bien vu M. Carbon, mois qui cherchait, en vain, une contrepartie au privilège du statut… c’est encore raté !
Le mieux serait que ce cirque fasse « pschitt » !
L’ autre solution c est quoi, demander à des fonctionnaires de faire leur travail, juste pour la satisfaction des usagers. Certains ont oublier ce principe depuis longtemps
D’accord avec oncle PICSOU. Où est la contrepartie aux privilèges des fonctionnaires ? Après tout, on ne leur demande pas autre chose que de faire leur travail. Une fois de plus, à côté des bénévoles enthousiastes et fiers de participer, la fonction publique « à la Française » menace de faire grève pour tirer avantage des jeux Olympiques.
Je suis fonctionnaire, je peux témoigner l’administration vous empêche d’exercer votre métier et à 60 ans elle vous met au placard pour être payer à ne rien faire et surtout à vous taire !!!! 😱
Scandaleux aujourd’hui volontaire pour Paris2021 et pour ma mission de bénévoles les frais d’hébergements sont à notre charge !!!!
Les français vont-ils comprendre un jour qu’ils ont donné le pays aux fonctionnaires? Ils sont intouchables, inamovibles, irresponsables, le seul désagrément qu’ils risquent c’est d’être mis en veilleuse dans un bureau où ils n’auront rien à faire jusqu’à la retraite. Bon, d’accord, c’est pas facile, m’enfin… Par ailleurs nos haut-fonctionnairessont les seuls qui ont le pouvoir de naviguer du public au privé, puis revenir au public retrouver son fauteuil et mettre à jour ses coefficients de réactualisation des salaires et avantages, puis repartir dans le privé puis revenir etc…etc… C’est ainsi que notre cher Jupiter a pû servir le café chez Rothschild pour revenir ensuite à l’Elysée comme conseillèr économique de Hollande et a Bercy ensuite d’où il a organisé sa campagne présidentielle, avec réunions journalières de tout son staff de campagne, Elle est pas belle la vie, dans la Fonction Publique? Et les français acceptent ça, alors comme on dit, mort aux …….
Tien, ma voisine fonctionnaire nous quitte, elle vient d’être mutée, avec avancement, à un an de la retraite !
On a compris: 1 an de formation inutile à nos frais puis les avantages de la retraite boostés par l’avancement de dernière minute !
C’est pas sérieux… Cette pratique ne pourrait elle pas être taxée de détournement de fonds publics?
Décidément les moins valables de nos membres sont toujours récompensés. On comprend qu’ils tiennent à leur statut, quitte à nous faire crever.
Ce gouvernement faible avec sa fonction publique obèse et sclérosée va lui donner un peu plus d’avantages dont elle n’avait peut être pas rêvé. A la sncf, c’est pareil une prime pour que les agents ne fassent pas grève… Je ne dirai pas qu’on croit rêver parce que cela ressemble plutôt à un cauchemar. Enfin, payer des gens pour qu’ils fassent leur travail, où voit on cela ailleurs qu’en France ? Ce que nous ne voyons pas arriver c’est ce que vont coûter ces jeux, sans compter qu’avec les abus de toute sorte : hôtel à 803€ la nuit, les tickets de métro à 4€, ne parlons pas du prix de la restauration, les entrées aux jeux… tout cela ne va peut être pas inciter les foules à se déplacer et ce sera comme ailleurs : il faudra des décennies pour absorber le déficit de l’opération mais les gens qui auront réalisé un tel fiasco ne seront plus aux commandes et ne seront donc responsables de rien selon la bonne habitude…
Sur le fonds vous avez raison. Mais il faut être pragmatique: ils n’ont pas trop le choix.
Il faut assumer le choix d’avoir voulu les jeux et tacher de les gérer au mieux
Alors retirons immédiatement notre demande pour les JO d’hiver de 2030 ! Il n’est peut-être pas encore trop tard pour éviter des dettes supplémentaires.