L’Iref en est convaincu depuis la campagne électorale de 2017 : Emmanuel Macron est un centralisateur et un étatiste, bien loin du libéral dont on le qualifie généralement. Rien de surprenant pour quelqu’un qui entend être un chef de l’État « jupitérien », sur le modèle du dieu romain qui gouverne la terre et le ciel, ainsi que tous les êtres vivants qui s’y trouvent.
C’est dans cet esprit que le Gouvernement s’apprête à nationaliser l’Unedic, l’association paritaire qui pilote l’assurance chômage. Dans une interview au quotidien Le Monde, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a déclaré : « Je considère que l’État devrait reprendre la main sur l’assurance-chômage de manière définitive ». Voilà qui est clair !
En fait, le Gouvernement considère que l’assurance chômage est trop laxiste et qu’il convient de durcir les règles d’indemnisation… pour faire des économies. Et pouvoir boucler le budget 2024 qui est bien mal parti.
Sans doute les partenaires sociaux sont-ils effectivement trop généreux, que ce soit en termes de montants d’indemnisation ou de durées. Mais, il faut aussi reconnaître que leur gestion de l’Unedic est strictement encadrée par les pouvoirs publics depuis bien longtemps. La dernière réforme en date (2019) n’a-t-elle pas supprimée les cotisations salariales pour les remplacer par une fraction de la CSG prélevée sur les revenus d’activité et de remplacement ? N’était-ce pas déjà un pas vers la nationalisation ?
Pour réformer vraiment l’assurance chômage, il faudrait la privatiser. Dans un premier temps, il s’agirait de verser aux salariés le montant des cotisations chômage prélevées sur leur salaire (partie de la CSG + cotisations « patronales »). Puis, dans un second temps, leur donner la possibilité de s’assurer auprès du prestataire de leur choix.
La concurrence entre assureurs – qui pourraient être aussi associatifs, créés par des syndicats – permettrait d’offrir une palette élargie de prestations et de garanties.
Ce serait une première étape vers la mise en place d’un véritable salaire complet et de la liberté de s’assurer.
3 commentaires
La taxation et la nationalisation c’est tout à fait du socialisme collectivisme ! Et M. Macron est un adep^te de cette politique alors qu’il s’est présenté, dès le départ, comme un libéral !
Quel merveilleux comédien, et surtout metteur en scène ;
combien a coûté la hollywoodienne mascarade de mercredi sur l’IVG dans la Constitution ?
n’a-t-elle pas engendré quelques frais qu’il n’a certainement pas dû payer de sa poche
Christian B.
Il aura fallu beaucoup de temps pour comprendre que macron n’est pas un libéral. Pire, son ambition est de faire de la France l’état le plus liberticide de la planète?