La Fédération hospitalière de France (FHF) a publié les résultats de son enquête 2023 sur la situation financière des EHPAD publics qui révèlent « une dégradation massive, rapide et profonde de leurs équilibres budgétaires ».
Dans le contexte du « papy boom » et de la chute alarmante de la démographie de l’Hexagone, le taux de remplissage des établissements publics d’accueil des personnes âgées, 94,4 %, demeure important. Pourtant, 85 % des 730 structures, objets de l’étude, possèdent des comptes dans le rouge, la somme cumulée des déficits atteignant 800 M€, un chiffre en hausse de 60 % en un an. Le niveau moyen de déficit par place d’EHPAD est, lui aussi, en progression de 19,3 %, passant de 3 226 € en 2022 à 3 850 € en 2023, mettant en lumière une triste réalité : même en fonctionnant à plein et en bénéficiant de larges aides de l’État, les maisons de retraite publiques n’arrivent pas à couvrir leurs dépenses.
Au début de la crise sanitaire, en 2020, le nombre des établissements en bonne santé financière est passé en dessous de ceux qui étaient en mauvaise santé et n’est plus remonté depuis la pandémie terminée. En 2020, le Ségur de la santé avait débloqué 2,1 Mds€ en cinq ans pour financer 800 projets d’investissement dans les établissements médico-sociaux, principalement fléchés vers ceux accueillant des personnes âgées.
C’est, d’une manière générale, tout le système de maintien des plus anciens dans des établissements spécialisés qui est en question. Comme l’IREF l’avait déjà fait remarquer, s’organiser pour que les personnes âgées puissent rester chez elles, ainsi que cela se fait aux Pays-Bas par exemple, aurait un double mérite : celui de mieux respecter leur liberté et celui d’être moins onéreux pour la collectivité.
2 commentaires
Trouvez moi une structure publique qui n’est pas en déficit chronique ! une grosse bande de gauchistes fainéants plus souvent en vacances qu’au travail ce n’est pas plus compliqué
Nous laisser le choix d’un départ dans la dignité en autorisant l’euthanasie (sous contrôle) arrangerait tout le monde : ceux qui le choisisse en pleine conscience, les enfants (voire petits-enfants), l’état, les départements,…..
Bon, d’accord, dans les perdants, il y aurait tous ceux qui ne peuvent récupérer l’argent du « vieux » qui gêne la société : les conseils généraux, les Ehpad privés,…. Et tous services libéraux !