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Le « Climat Libé Tour Paris » prend l’eau

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Le quotidien Libération organise une nouvelle rencontre sur l’écologie intitulée « Eau les cœurs ! » avec ses mantras : catastrophisme, collectivisme, fiscalisme et restriction des libertés.

Le « Climat Libé Tour » est revenu à Paris du 27 au 29 mars avec des journées de débats sur l’écologie, plus précisément la question de l’eau. Le sujet n’a pas été choisi par hasard puisqu’un sommet international a lieu dans la capitale les 30 et 31 mars avec comme thème l’océan et qu’une convention des Nations-Unies se tiendra à Nice en juin prochain sur le même thème.

Libération (28-29 mars) a fait paraître un supplément qui comprend un entretien et plusieurs articles, comme un avant-goût des débats. Conformément à la ligne du quotidien, le vert est largement recouvert de rouge.

Tout d’abord, un entretien réunit la fondatrice d’une association et un avocat « soutien des Soulèvements de la Terre ». Voici comment ils sont présentés : « Rencontre avec ces deux infatigables défenseurs de la nature qui appellent à la création d’un arsenal juridique plus contraignant et à une responsabilité des élites, et particulièrement des ultrariches ». On se pince à lire certaines phrases : « Aujourd’hui les luttes en faveur du climat et de la biodiversité relèvent aussi d’une lutte des classes, comme on a pu connaître (sic) au XIXe siècle ». Ce qui confirme que les marxistes désoeuvrés ont retrouvé une nouvelle vigueur avec l’écologisme politique. Nous passerons sur les déclarations plus qu’ambiguës sur la légitimité des « moyens d’action radicaux » des activistes : « Peut-être que les désobéissants d’aujourd’hui seront les héros de demain »…

Par ailleurs, le directeur général de Solidarités International, une organisation non gouvernementale gavée de subventions publiques -68,54 % de ses ressources en 2023 selon son site officiel !- prétend que « le partage de l’eau, bien commun de l’humanité, est sans conteste l’enjeu de notre siècle » et qu’il s’agit d’une « question de justice sociale ». Le meilleur moyen de gaspiller les ressources en vertu de la célèbre « tragédie des communs »… Cela n’empêche pas le président du groupe mutualiste VYV de reprendre l’idée de l’eau comme « bien commun, qui appelle une gestion collective, solidaire et démocratique », le dernier terme visant sans doute à faire passer les deux premiers…

La Coalition Océan, un « collectif » d’associations et d’ONG, signe un article au titre parlant : « Pour les océans, un dernier appel avant l’effondrement ». Le ton est catastrophiste : « Si nous poursuivons sur notre lancée, ce sont 4 milliards de vies humaines qui sont directement menacés (pourquoi pas 3 ou 5 ?). Ceci ne constitue pas une opinion. C’est un fait. La science est claire, le constat irréfutable ». Autrement dit, la science est du côté de nos écologistes politiques (« La science est avec nous », s’était naguère exclamé avec force naïveté Aymeric Caron, le défenseur des moustiques) et tout débat est clos, si tant est qu’il y ait débat. Il faut donc de toute urgence « interdire le développement de tout projet fossile », traduisons : interdire le développement. Mais, heureusement, la fin sera radieuse (nouvelle mouture du « demain, on rase gratis ») à condition toutefois qu’on agisse bien et très vite : « Il est minuit moins une », selon les derniers mots du texte.

Enfin, Anne Hidalgo, aux termes d’un article à l’insondable profondeur, reprend les mantras de l’écologisme politique : il faut « remettre en question nos modes de vie » (traduction : il faut détruire le capitalisme et lui substituer le socialisme vert) ; les pays riches doivent « vivre plus sobrement » ; le Sud Global  demande légitimement au Nord « de financer les réparations dues à des modes de vie fondés sur une quête de croissance effrénée » (en contrepoint, le Sud devra-t-il nous indemniser pour le progrès que nous lui avons apporté ?) ; « cette croissance s’est constituée au détriment des capacités de notre planète à nourrir et à produire des ressources pour tous ». Si l’on suit la maire de Paris, les méchants capitalistes occidentaux auraient causé un fort préjudice aux pauvres « sudistes » et amoindri la capacité de Gaïa à nourrir la planète. Tous les chiffres démontrent pourtant le contraire.

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