La loi de bioéthique est revenue à l’Assemblée nationale en troisième lecture. Le gouvernement marque sa volonté de faire passer une loi peu plébiscitée. Les Français sont partagés : d’un côté, ceux qui se rassemblent dans les rues par tous les temps pour combattre cette loi ; de l’autre, ceux qui se préoccupent avant tout de la sécurité, du chômage et de la crise sanitaire. Entre les deux, une minorité bruyante. C’est celle-là que le gouvernement a choisi d’écouter.
A force de poursuivre une égalité chimère, l’État finit par être pris dans la spirale des revendications progressistes. Dès l’adoption de la loi en première lecture à l’Assemblée nationale, certains mouvements LGBT se plaignaient que la PMA ne soit étendue qu’aux femmes, excluant ainsi les transgenres ! Étendre la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules posera aussi la question des hommes seuls et des couples gays, et poussera l’État à autoriser la GPA, puis à légiférer sur ces pratiques pour éviter la marchandisation du corps des femmes. Dans cet embrouillamini de lois, de décrets et de réglementations, le grand oublié sera l’enfant : si les LGBT proclament leur capacité à donner de l’amour à un enfant, ils n’en exigent pas moins le droit d’avoir, de recevoir, de posséder, un être humain.