La Cour des comptes européenne a publié en début de semaine un rapport qui fera à coup sûr du bruit dans le Landerneau. Alors que le Parlement européen a adopté il y a quelques mois l’interdiction des ventes de véhicules thermiques en 2035, la production de voitures électriques va nécessiter l’importation de grandes quantités de terres rares pour la fabrication des batteries et pour certains types de moteurs.
Or, selon la plus haute juridiction financière européenne, l’Union va être confrontée à court terme à une pénurie de ce type de métaux précieux, comme le cobalt, le nickel, le lithium, le manganèse ou le graphite nature, dont 78 % des importations dépendent d’un nombre réduit de pays (87 % du lithium provient d’Australie quand 68 % du cobalt est fourni par la République démocratique du Congo et 40 % du graphite par la Chine).
La Chine, justement, détient une grande quantité de terres rares dans le monde et pourrait très bien être tentée de les utiliser (davantage qu’actuellement) comme un outil au service de ses ambitions géopolitiques.
Deuxième point noir : la compétitivité des industries. Les batteries représentent 40 % du prix des véhicules qui devrait donc s’envoler au fur et à mesure du renchérissement du coût des matières premières et devenir inaccessible aux classes moyennes.
Pour rappel, la Chine produit actuellement 76 % des batteries de voitures électriques dans le monde. Il apparaît assez difficile de remettre en cause leurs avantages comparatifs (en termes de coûts du travail notamment) sauf à développer des technologies capables de les surclasser durablement ce que, pour l’heure, seul Elon Musk semble être à même de faire.
2 commentaires
Bonjour, la bêtise de la néo-religion carbo-climatique sévissant en bande organisée touche enfin à ses limites. https://climatetverite.net/2023/06/22/la-mutinerie-citoyenne-a-travers-leurope-souleve-des-doutes-sur-le-net-zero/ Merci
Bonjour.
La Cour des comptes, si tant est qu’elle se préoccupe de compter, devrait recalculer comme les abrutis de la Commission et du Parlement européen « comptent » réussir à ce que nous nous passions de 85% des sources actuelles d’énergie d’ici 2030.
J’attends l’expertise et, par pitié, pas de Jancovici, devenu millionnaire grâce aux « bilans carbone » absolument sans aucun fondement scientifique !
Courage à ceux qui travaillent.