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La chimie pourrait supprimer 15 000 emplois

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L’organisation professionnelle France Chimie tire la sonnette d’alarme. Elle rappelle d’abord que le secteur emploie près de 200 000 salariés en France, qu’il présente une balance commerciale positive, et qu’il est « au cœur des investissements d’avenir (batterie, santé, hydrogène, recyclage, chimie biosourcée) ».

Si la chimie a connu une décennie de croissance, elle souffre depuis deux ans maintenant à tel point que ses capacités productives ne sont utilisées qu’à 75%. D’ailleurs plusieurs entreprises ont arrêté des activités ou vont le faire, supprimant ainsi des emplois. Solvay a fermé un atelier produisant un arôme de synthèse de vanille (50 emplois) près de Lyon et vient d’annoncer son intention de supprimer 68 postes dans son usine de Salindres (Gard). Il y a quelques mois, c’était ExxonMobil qui informait de la suppression de 700 emplois près du Havre, et Metex (Clermont-Ferrand) qui était placée en redressement judiciaire. Il y a quelques jours, Weylchem Lamotte déclarait vouloir se séparer de 100 personnes employées dans son usine de Compiègne (Oise). Et l’on devrait savoir cette semaine si Vencorex (500 emplois en Isère), pourra être reprise à la barre du tribunal.

Pour France Chimie, ces mauvaises nouvelles ne sont qu’un début. Elle s’attend à 15 000 suppressions de postes dans les mois à venir. En cause, une demande européenne en berne mais surtout « des charges indirectes et des coûts de l’énergie en écart par rapport aux autres régions du monde ».

Les acteurs de la chimie française ont transmis des propositions aux pouvoirs publics autour de cinq axes prioritaires : « assurer un accès à une énergie décarbonée compétitive ; restaurer et accélérer les investissement et l’innovation ; engager un choc de simplification réglementaire ; rétablir un cadre de concurrence équitable avec le reste du monde ; accompagner l’évolution des métiers et des compétences ».

Il y a à boire et à manger dans ces propositions. Nous acquiesçons à l’idée d’avoir une énergie compétitive en France (ce qui demande une réforme de fonds du secteur de l’énergie miné par le capitalisme de connivence), et à celle d’engager un choc de simplification réglementaire. En revanche, nous tiquons à deux des propositions – « restaurer et accélérer les investissement et l’innovation » et « accompagner l’évolution des métiers et des compétences » – qui, si nous comprenons bien, reviennent à demander l’aide de l’État. Cela est en contradiction avec la proposition de « rétablir un cadre de concurrence équitable avec le reste du monde ». En effet, pour être compétitive, l’industrie chimique française doit être libérée de la fiscalité, notamment des taxes sur la production, qui l’accable. Cela ne se peut que si l’État réduit aussi ses dépenses et, par conséquent, cesse de subventionner l’industrie.

A moins que par « rétablir un cadre de concurrence équitable avec le reste du monde » France Chimie entende augmenter les droits de douane, autrement dit le vieux et néfaste protectionnisme. Ce serait évidemment une erreur.

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2 commentaires

Koris 22 octobre 2024 - 7:49 am

« accompagner l’évolution des métiers et des compétences »

J’imagine que cela veut dire que les formations menant à un vrai métier sont très rares. l’État doit donc faire reposer la formation professionnelle sur des bases plus efficaces. On en est loin.

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Laurent 22 octobre 2024 - 1:05 pm

Après l’automobile, la République gauchiste fait se sauver de France le peu qui reste encore comme richesse. Il ne restera bientôt plus que la richesse imbécile des pires gauchos Républicains de la planète. Relents de la Révolution ils finiront par détruire la France avec l’aide de la République dite Laïque, encore une autre particularité mondiale.

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