De mauvaises langues rappelleraient qu’Anne Hidalgo avait initialement été très réticente envers la candidature de la Ville de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques de 2024. Pour être parfaitement honnête, ses primes réticences n’étaient pas totalement dénuées de fondement. En effet, le 4 mars 2014, elle avait déclaré qu’elle n’était « pas vraiment » favorable à la candidature, notamment parce que « les Jeux, ça coûte cher ». Elle s’était lentement laissée convaincre. Alors que François Hollande lui mettait en ce sens la pression, elle avait d’abord réagi en indiquant, pierre dans le jardin présidentiel, qu’elle s’opposait aux « déclarations hâtives prises sous le coup de l’émotion ». C’était en novembre 2014. En février 2015, elle se disait encore « prudente » avant de « s’engager pleinement » dans la course aux Jeux dès le mois suivant.
Les réticences initiales ont progressivement, très progressivement laissé place à un enthousiasme débordant. Il est vrai que la Maire de Paris a plus que doublé la dette de la Ville en une décennie et que les questions budgétaires n’ont plus eu dès lors qu’un intérêt résiduel à ses yeux…
Quelques semaines avant la cérémonie d’ouverture, Anne Hidalgo a fustigé en Conseil de Paris le 22 mai 2024 « tous ces peine-à -jouir qui n’ont pas envie qu’on célèbre quelque chose »… Après les Jeux, elle a déclaré que le succès avait balayé le flot « d’attaques trumpistes » de la part de la droite parisienne contre sa politique de transformation de la capitale (Sud radio, 10 novembre 2024).
Justement, le magazine de la Ville, A Paris, pour l’automne 2024 vient tout juste d’être distribué. Il s’agit de 49 pages de pure propagande politique en faveur d’Anne Hidalgo centrée sur « l’héritage des Jeux ». Le titre de ce qui est qualifié de « numéro collector » ? « Paris est une fête ». Dans son éditorial, la maire confirme : « Je mettrai tout en œuvre pour que Paris reste une fête et que l’esprit des Jeux perdure ».
Aux deux dernières pages du magazine, réglementation oblige, le lecteur trouve les tribunes des différents groupes politiques au Conseil de Paris. Les groupes d’opposition se réjouissent eux-aussi de l’organisation des Jeux, mais ils espèrent que les quelques semaines olympiques n’auront pas été une simple parenthèse enchantée en matière de grèves, de propreté, de respect du patrimoine historique et de sécurité. Le réveil risque d’être douloureux et la facture salée pour les Parisiens…
2 commentaires
au titre des dépenses jugulées, n’est-elle pas allée, je ne sais plus où en Amérique latine, assister à l’attribution des J.O. accompagnée d’une délégation pléthorique d’une trentaine, au moins, de péquins et courtisans superflus ?
Quel cirque, quels jeux …. H t’es viré