Il se joue actuellement à Paris une pièce de Jean Anouilh, La Culotte, crée en plein giscardisme, mais d’une brûlante actualité.
Voici comment le Théâtre Montparnasse décrit l’œuvre : « Les femmes ont pris le pouvoir : elles souhaitent émasculer tous les hommes soupçonnés de phallocratie. Entre les cochons et les furies, les déviants ne sont pas toujours où on les attend… Guerre des sexes terrifiante et cruellement drôle où la farce visionnaire côtoie le cauchemar. Anouilh dénonce dans cette pièce la folie et la décadence d’un système qui réduit l’individu au néant en utilisant la carte de l’humour et le code du carnaval où tout peut être inversé » (nous soulignons).
Il faut saluer le courage de la direction d’avoir repris cette farce grinçante à l’heure du féminisme hystérique et de la mise au placard manifeste de nombreux auteurs, à commencer par Sacha Guitry et Oscar Wilde.
Les acteurs sont excellents, l’humour est décapant (les hommes graveleux, lâche et faibles en prennent aussi pour leur grade…) et la salle rit beaucoup.
Question : sera-t-il encore possible de jouer ce type de pièce dans quelques années ?
2 commentaires
L’état de notre liberté d’expression, et de pensée, à vrai dire, est une chose qui m’inquiète beaucoup : elle recule à vue d’Å“il.
Oui nous pourrons encore jouer ce type de pièce dans quelques années, car à l’inversion des valeurs suivra l’inversion de l’inversion des valeurs !
C’est le truc des imbéciles: pour avoir l’air génial il suffit de faire le contraire de la norme, donc…