Intel avait promis d’investir 80 milliards d’euros dans le cadre du Chips Act européen. L’entreprise a dévoilé les contours de son projet mardi 15 mars. Première annonce d’importance : l’Allemagne est le pays choisi pour accueillir la super usine de production de puces de haute technologie. La France était aussi en lice mais une nouvelle fois, elle a perdu le combat, certainement joué d’avance. Le communiqué d’Intel laisse peu de place au doute : « Il fallait un écosystème avec des infrastructures solides, une administration volontaire et facilitatrice du projet, une région riche en main-d’œuvre, capable de mobiliser 7 000 personnes pour la construction du site ». La France n’avait aucune chance face à l’Allemagne qui bénéficie, avec la région de Saxe-Anhalt, d’un écosystème industriel sans commune mesure avec la vallée technologique de Grenoble. Les chiffres avancés sont impressionnants : Intel compte investir 17 milliards pour la construction de l’usine et créer 3 000 emplois directs et des dizaines de milliers d’emplois indirects. En outre, l’entreprise américaine, sans doute séduite par le faible niveau d’imposition et la réglementation très souple du pays, va investir 12 milliards d’euros pour agrandir son site de production en Irlande.
La France peut nourrir des regrets mais continue de ne pas retenir les leçons de ses échecs répétés en matière d’attractivité industrielle. Le gouvernement français pourra toujours se féliciter d’accueillir un centre de R&D de la firme américaine dans le sud francilien mais les sommes avancées et les retombées en termes d’emploi apparaissent dérisoires en comparaison avec ceux dont bénéficiera l’Allemagne. Bruno Le Maire avance le chiffre de 450 emplois à court terme et de 1 000 au maximum à long terme. La réindustrialisation est un mantra répété sur les plateaux de télévision mais ses effets concrets restent peu nombreux. Les Allemands gagnent beaucoup d’appels d’offres en matière d’investissement industriel sans que nos politiques ne parviennent à prendre conscience des freins structurels à un véritable essor industriel en France.
5 commentaires
Bonjour, et oui, l’industrie appelle l’industrie, l’excellence appelle l’excellente, la compétition appelle la compétition et la France en déclin appelle la médiocrité, les 80 km/h, les malus à 50 000 €, les taxes et à l’inaction énergétique.
J’aime bien le  » …Intel choisi…une administration volontaire … », vous imaginez en France, avec un peu de chance, après une ou deux recherches archéologiques, puis la découverte d’une rare grenouille verte égarée par hasard sur le site, puis les manifestations des escrologues subventionnés par des puissances étrangères et la production commencera quand la technologie sera obsolète. L’urgence est énergétique en abondance et bon marché, à la réindustrialisation, à la déséscrologisation, donc à la démacronisation. Relançons la recherche et l’exploitation des énergies 100 % d’origine naturelle (gaz & pétrole) sur nos territoires. C’est assez simple finalement. Libérons la France des tous ces parasites religieux climatiques verdâtres, avant qu’elle ne meurt. Merci. Bien à vous
L’Allemagne avait confié le dossier au Mac Kisait alors que la France l’avait confié au Mac Kinsey pas.
Il est logique que les industriels choisissent l’Allemagne, Pays pragmatique et supportant moins de normes et de règlementations stupides, puisque moins de fonctionnaires, à l’opposé de la France !
Et nos dirigeants se demandent pourquoi ?? il faut vraiment transporter une remorque de connerie !
La compétition était entre la région de Grenoble et l’ex-Allemagne de l’est avec son cluster à Dresde. Les impôts de production sont un handicap significatif pour la France. Les avantages français: coût de l’électricité et compétence des ingénieurs. Il faut aussi pouvoir travailler en 2 équipes de 12 Hr en production et avec 4 équipes seulement pour couvrir la semaine ce qui est compliqué avec la réglementation française.
Je rajouterai comme désavantage pour la France c’est le climat social. On court le risque de blocage d’un site de plusieurs milliers d’emplois par qques centaines agités par les syndicats marxistes qui cherchent à ‘’traire la vache’’. En conclusion, pour Intel le choix de l’Allemagne est meilleur.
2 remorques Astérix, 2 remorques. Le pire nous attend, ils sont en train de remplir la troisième, vous savez celle qu’on va bientôt nommer la « 3ème ». Et puis une chose qu’on oublie : les Américains ne s’installent pas en France, sauf si on finance leur investissement. En général, lorsqu’ils ont tout bouffé, ils se cassent.