« Passé, Présent et Futur du Parti communiste chinois ». C’était le sujet du débat organisé par l’Ambassade de Chine le 10 juin dernier. Que Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, y ait participé ne devrait pas nous étonner. Mais voir aussi l’ancien ministre Hubert Védrine « fêter » les cent ans du PCC, est plus surprenant. On connaît les positions hostiles de M. Védrine à l’égard de l’Amérique, brillamment raillées par Jean-François Revel dans son essai, L’obsession antiaméricaine.
D’ailleurs, le jour même de cette manifestation chinoise, Hubert Védrine a soutenu, dans l’Opinion, que « l’Alliance atlantique n’a pas à se transformer en machine opérationnelle antichinoise ». Une manière de dire qu’il faut laisser faire les Chinois en mer de Chine méridionale où ils sont en train de militariser des atolls en violation totale du droit international. Et qu’ils peuvent multiplier les provocations et les menaces à l’égard de Taïwan et soumettre encore plus Hong Kong et sa population. Mais, nous n’étions pas présents à cette manifestation et ne savons pas si M. Védrine (ou M. Roussel) a rappelé que le communisme chinois comptait des dizaines de millions de victimes.
Il est également étonnant que les organisateurs chinois aient « oublié » d’inviter un autre intervenant de confiance : Jean-Pierre Raffarin. Il est vrai que cela aurait fait deux intervenants membres éminents de la France China Foundation. L’un deux étant Hubert Védrine.