Dans une intervention sur France Inter le 16 mars dernier, François Bayrou a déclaré absurde de choisir d’augmenter les impôts pour trouver une solution au déficit grave du budget de l’État. S’il prend enfin conscience de l’aspect néfaste des impôts, il serait temps qu’il admette également le bienfait de les baisser tout simplement. Mais on n’en est pas là…
Lors de l’émission présentée par Carine Bacard, le Premier ministre a tenu des propos politiquement corrects à l’égard des Français. C’est-à-dire enfin réalistes et conscients pour aller dans le vrai sens du bien commun : « Dire que la solution est dans l’augmentation des impôts, c’est une blague ». Mais la langue de bois politique est aussi son venin. Il sait, avoue-t-il au micro, que « si les impôts permettaient d’être prospères et d’être heureux, la France serait le pays le plus heureux du monde ». Ironie difficile à avaler quand on sait combien l’avalanche de nouvelles taxes tombe à mesure que le Gouvernement cherche à corriger la mauvaise santé de son budget pour l’année, comme l’augmentation indécente de la taxe sur les billets d’avion qui fait fuir Ryanair du pays, la nouvelle taxe carbone européenne, la taxe incitative relative à l’acquisition de véhicules légers, l’augmentation de la taxe foncière parfois jusqu’à plus de 15% dans certaines communes et surtout pour les propriétaires de balcons et de terrasses, bref, en bien des domaines. On attend d’un homme politique qu’il accorde sa parole à l’action, pas qu’il se contente de mots lucides tandis qu’il persévère dans ses mauvais choix et dans l’augmentation, pourtant condamnée par lui, des impôts.
Mais on lui accorde cette prise de conscience honorable, que “notre pays, depuis 30 ans au moins, ne produit plus comme il l’a fait, et ne produit pas ce que nos voisins produisent”. Et le fait d’arguer que “la priorité à donner à notre action est la reconquête de la production” et “de remettre les Français au travail”. S’il continue d’étouffer les domaines de production par une fiscalité abusive, ou de les faire fuir ailleurs où la fiscalité est plus clémente, cela ne risque pas d’arriver.
Il avoue que nous avons “une dette et des déficits, les plus graves de tous les pays européens et de presque tous les pays du monde pour la dette, et cependant des services publics qui ne marchent pas.” Comment faire pour régler ce problème selon lui? Lutter contre “les problèmes d’organisation” au cœur des services publics, puis « convoquer les ministres et les directeurs d’administration centrale » pour en discuter. À la journaliste, il assure vouloir leur demander : “Est-ce bien à l’État de faire ce que vous faites?” On attend, on espère. François Bayrou aura peut-être la solution en répondant enfin concrètement à ses prises de conscience : les impôts ne sont pas la solution et les services publics rongent le budget du pays parfois inutilement. À quand un tournant libéral? C’est à dire un passage à l’action après avoir fait l’examen de conscience du Gouvernement, qui accumule les fautes depuis si longtemps.
6 commentaires
Non seulement il augmente en douce toutes les taxes mais il augmente aussi les fainéants du RSA de 1,4 % pendant que les retraités ceux qui ont bossé et cotisés n’ont droit qu’à 0,7 % inférieur à toutes les augmentations de taxes et charges diverses. C’est cela la République des fainéants et des escrocs.
Il n’augmente pas les impôts. Il augmente et crée de nouvelles taxes! Mais au final qui paie? Toujours les mêmes, les gueux!
Il n’y a rien à attendre de Bayrou, c’est un super rusé qui va louvoyer en tous sens grâce à son talent de communicateur pour se maintenir au pouvoir à coups de pétards mouillés, et qui terminera au même point qu’à son départ, sans avoir rien accompli vers le progrès. La seule solution : la censure. Quand il n’y a pas d’espoir de quitter le fond du trou, il n’y a pas non plus de risque de tomber plus bas.
C’est à nous maintenant de renflouer la gabegie du “quoi qu’il en coûte” et de l’État providence et nounou.
Tout le monde sait où trouver les milliards manquants, mais nos politiques restent autistes à ce sujet.
Par manque de courage l’Etat est incapable de faire ce qu’il appelle de ses voeux à commencer par des économies . A commencer par des comités Théodules au sein desquels tout le monde jette son grain de sel . Vous avez vu une armée avec plusieurs chefs vous ?
Renverser la table parfois avec un peu de brutalité que j’appellerais plutôt de l’énergie c’est ce qu’il faudrait . Donc déblayons les vestiges de ce qui nous gouverne depuis ans et allons de l’avant. Pas possible ? Vus avez vu ce que vient de faire l’Espagne en un an à propos de son déficit ?
Pour ces politiques, les taxes ne sont pas des impôts. Pour le citoyen, dans son budget, c’est la même chose et c’est ce moquer de lui!