Dans une chronique parue dans Le Figaro du 20 février 2023, la journaliste Anne de Guigné déplore à juste titre le manque de voix authentiquement libérales à l’Assemblée. Comme elle l’écrit avec raison, la majorité macroniste « ne joue pas vraiment le rôle de vivier libéral » en raison de sa « forte culture étatiste venue du PS ». Plus étonnante est la quasi-absence de véritables relais du libéralisme parmi les députés LR (exception faite notamment de Jean-Louis Thiériot et Nicolas Forissier), incapables qu’ils semblent être d’envisager l’idée même qu’il puisse exister une voie autre que celles du socialo-étatisme d’une part et du souverainisme identitaire d’autre part.
Le problème n’est pas nouveau. « Le problème français, écrivait Pascal Salin en 2007, c’est sa droite » (Français, n’ayez pas peur du libéralisme, Paris, Odile Jacob). « Conservatrice, nationaliste et étatiste » (p. 100), elle reste toujours, en 2023, largement hostile à la liberté individuelle et au capitalisme de laissez-faire. Nos députés de droite devraient donc suivre le conseil que leur donne Anne de Guigné : faire une petite escapade jusqu’au quai Conti, afin qu’ils puissent enfin voir de vrais libéraux, tel Mario Vargas Llosa, reçu sous la Coupole le 9 février 2023. Immense romancier (prix Nobel de littérature en 2010), éminent intellectuel, libéral en politique comme en économie, il eut notamment le singulier mérite de défendre Margaret Thatcher, « disposée à livrer un combat sans merci pour réduire les attributions de l’État, qui est le grand ennemi de la liberté ainsi que du progrès authentique, parce qu’il signifie toujours bureaucratie, inefficacité et surtout entrave au zèle créateur des individus » (Sur la vie et la politique, 1986).
Rappelons aussi que Vargas Llosa avait choisi d’être candidat à la présidentielle du Pérou en 1990, n’hésitant pas à défendre, à l’encontre de l’étatisme ambiant communément soutenu par la gauche et la droite, un réel programme libéral : restauration de liberté et de l’autonomie individuelles, désengagement de l’État de la vie économique, rejet du protectionnisme, du collectivisme et du nationalisme. Cet outsider en politique était tout de même arrivé en tête du premier tour, devant Fujimori, avant que celui-ci ne l’emportât au second tour avec 56,5% des votes. Une performance notable venant de quelqu’un qui n’était pas professionnel de la politique – et dont la défaite s’explique aussi en partie par la campagne de calomnies engagée contre lui par le clergé catholique local, hostile à l’anticléricalisme du candidat ( Cf. Alain Laurent et Vincent Valentin, Les Penseurs libéraux, Paris, Belles Lettres, 2011, p. 815). En fait, c’est toute la droite française qui gagnerait à méditer les idées et le parcours de Vargas Llosa, non les seuls députés LR.
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En grande majorité, le français n’aime pas le libéralisme, régime qui pourtant lui permettrait d’obtenir des revenus supérieurs ! Il préfère la médiocrité des gauchistes !?
La droite française est socialoverdo. il n’y a donc rien à attendre d’elle.
Nous n’avons pas besoin de politiciens orientés politiquement mais seulement de gestionnaires intelligents et compétents qui appliqueraient un régime réellement libéral !
Alors seulement les français verraient leur niveau de vie augmenter !
Le libéralisme doit être enseigné dès le plus jeune âge !