Le site du journal La Dépêche nous apprend ou nous rappelle que Toulouse serait la ville comportant le plus grand nombre de ronds-points en France, pays déjà largement champion du monde en la matière (plus de 30 000 au total – soit six fois plus qu’en Allemagne -, auxquels s’ajoutent entre 500 et 800 nouveaux venus chaque année). On a recensé 499 ronds-points dans la capitale de l’Occitanie en 2018 ; Nantes, deuxième ville de France en ce domaine, en compte pour sa part 383. Au niveau régional, c’est la Loire-Atlantique qui décroche la palme, avec un total de plus de 3000 ronds-points.
Le comble est que cet accroissement alarmant du nombre de ronds-points au fil des ans, d’un bout à l’autre de l’Hexagone, financés par de l’argent public, s’est accompagné d’un enlaidissement systématique du paysage, chose qui avait poussé l’association Contribuables Associés à lancer en 2018 le « concours du rond-point le plus moche de France ». Son but : attirer l’attention des citoyens sur les milliards engloutis, puisés allègrement et sans vergogne dans les impôts et la taxe foncière dont ils doivent s’acquitter. Contribuables Associés estimait ainsi que plus de 20 milliards d’euros avaient été dépensés par les pouvoirs publics au titre de l’aménagement et de « l’embellissement » des ronds-points. Chaque conseil municipal voit ainsi, grâce au prétexte du giratoire, la possibilité pour lui de démontrer la sûreté de son goût en matière artistique… Citons ainsi, parmi quantité d’autres exemples, l’effarante soucoupe volante de La Haye-Fouassière (Loire-Atlantique, encore elle), qui a coûté au contribuable la bagatelle de 400 000 euros.
On a déjà pu noter le fait que nombre de ces aménagements urbains ont été financés en particulier par des municipalités socialistes, notamment à l’issue des lois de décentralisation appliquées sous le gouvernement de Pierre Mauroy. Nous avons ici un bel exemple de dévoiement de la décentralisation : c’est le socialisme d’État appliqué à l’urbanisme qui s’est trouvé « décentralisé », c’est-à-dire propagé à l’échelle du territoire national tout entier. Il est temps que la société civile se saisisse du dossier à bras-le-corps pour permettre d’engager un véritable programme plus général de « désétatisation » et de « dépolitisation » de l’urbanisme.
6 commentaires
Il n’y a pas que l’Etat qui est boulimique les strates locales sont pires et continuent à dépenser et endetter le pays comme si rien n’était.
Merci de votre article Matthieu. Je reprends une partie de votre texte.
« Nantes, deuxième ville de France en ce domaine, en compte pour sa part 383. Au niveau régional, c’est la Loire-Atlantique qui décroche la palme, avec un total de plus de 3000 ronds-points dénombrés. »
Mais il faut bien voir que ces abrutis de français qui ont élu des socialoverdocommunistes dans les collectivités locales, ne se rendent pas compte que c’est leurs impôts qui vont payer toutes ces conneries ! en plus du reste !
Encore plus fort, sur les ronds points, vous avez parfois jusqu’à quatre jardiniers de la ville dont trois regardent le seul travailler !?
Je pense que la France est devenue le Pays le plus « con » du monde !
Continuons, la faillite est devant nous !
Et elle est souhaitable afin de virer 90% des fonctionnaires et des politiques qui veulent nous ruiner définitivement !
Ils deviennent fous … Maintenant qu’ils ont tout comblé avec des ronds-points, ils créent des « chicanes », des « unies voies alternées » . Les maires sont à 80 % des bobos fiévreux et ne se doutent pas qu’ils sont « mortels » surtout lorsqu’ils vont asséner les augmentations de fonciers afin d’assouvir leurs soifs dépenses inconsidérés (signé : un con sidéré).
Pour éviter de devoir faire des ronds-points, initialement pour supprimer des feux rouges, ce serait simple de préciser dans le code de la route, que lorsqu’il y a un croisement de routes, celui qui a priorité pour redémarrer, c’est celui qui est arrivé en premier. Il faut donc d’abord s’arrêter, ensuite regarder qui est arrivé avant vous et repartir dès que ce véhicule a quitté le croisement. On objectera que le Français n’est pas discipliné comme un Américain. C’est sans doute vrai car dans les ronds-points, c’est aussi le premier qui y arrive qui entre d’abord, et cette disposition n’est pas respectée dès lors qu’il y a des suites de voitures.
Pourtant, un peu d’éducation suffirait. Le comportement en voiture devrait être semblable au comportement à pied, à l’entrée d’un magasin, par exemple.
Et les ralentisseurs illégaux, on en parle ?
Je crois que c’est Georges Clémenceau qui disait : »Plantez des fonctionnaires il pousse des impôts ». Rien n’a changé, la soi-disant décentralisation n’a eu pour effet que d’épaissir le mille-feuilles administratif et plus personne ne s’étonne de voir au sein des différentes composantes des agents qui vont et viennent l’air affairé entre deux pauses café. Loin d’avoir réduit ainsi qu’il l’avait promis, le nombre de fonctionnaires, Il faut voir comment le moindre petit chef fait recommencer une lettre pour une virgule mal placée (je n’exagère pas, une personne de ma famille y a été confrontée!). Macron l’a encore augmenté, c’est vrai qu’il est lui-même fonctionnaire ! Et donc tous ces gens ont besoin de prouver leurs « performances » et c’est ainsi que les ronds-points fleurissent, n’étant parfois que de simples rustines au beau milieu de la chaussée et on ne peut raisonnablement éviter de rouler dessus. Il est d’ailleurs à croire que les gens qui les conçoivent n’ont aucune idée du gabarit ne serait ce que d’une fourgonnette. Quant aux ralentisseurs installés en dehors de toute norme, qui croyez vous vient contrôler leurs dimensions en longueur et en hauteur ? Et que dites vous des limitations à 30km/h pendant d’interminables traversées d’agglomération ? L’automobiliste qui rapporte autant d’argent à l’Etat est un paria dans la ville…