Après la présidente de Radio France, Sibyle Veil, qui, dans Le Figaro, défend le service public comme modèle de transparence et de pluralisme, voilà des élus locaux qui signent une tribune intitulée « L’audiovisuel public est un trésor, préservons-le ! »
Ils mettent en garde contre « les nombreux risques que comporterait une fusion ou une holding afin de “rationaliser” la gouvernance de l’audiovisuel public », c’est-à-dire le projet de la ministre de la Culture Rachida Dati. Ils craignent que « rationaliser » signifie réduire les effectifs et redoutent que les sujets relatifs à leurs communes, départements et régions soient moins relayés. Ils produisent moult chiffres pour montrer que l’audiovisuel public rapporte, en réalité, plus d’argent à l’économie française qu’il ne coûte à l’État.
Ils concluent leur tribune en affirmant que « Comme l’hôpital ou comme l’éducation, l’audiovisuel public […] constitue l’un des services essentiels au fonctionnement de notre société ».
Il pourrait être amusant – malheureusement c’est presque tragique – de constater que les 2 029 signataires du texte (à ce jour) comparent l’audiovisuel à l’hôpital et à l’école, deux institutions en perdition qui auraient bien besoin d’être stimulées par une vraie concurrence venant du privé. Cela signifie-t-il que l’audiovisuel public est davantage en déliquescence qu’on ne le pense ?
Il est aussi cocasse de voir Sandrine Rousseau, Alexis Corbière, Clémentine Autain ou Sébastien Delogu, et bien d’autres parlementaires signataires de la tribune, tous de gauche, affirmer que l’audiovisuel public permet « le respect du pluralisme et de la diversité éditoriale ».
Il est enfin curieux de voir que l’essentiel des signataires sont des maires, adjoints au maire, conseillers municipaux, départementaux ou régionaux. Non pas qu’ils n’aient pas le droit de pétitionner comme tout un chacun. Mais que viennent faire ici leurs fonctions électives locales ? Une mobilisation des élus locaux en faveur de l’audiovisuel étatique, c’est aussi incongru qu’une pétition d’assistantes maternelles pour la libération de Paul Watson !
Manifestement la gauche craint de perdre son « navire amiral » et mobilise toutes ses forces pour le sauver. Ne serait-ce pas le bon moment pour la droite de s’engager pleinement en faveur de la privatisation de l’audiovisuel public et de la suppression concomitante de l’Arcom ?
12 commentaires
6 chaines étatisées dans le futur top 10 de la TNT, c’est au moins deux fois trop. Encore il faudrait qu’elles soient transparentes, neutres et moins dispendieuses pour s’adapter à la demande de tous les Français qui les financent de façon obligée.
Bof…”être relayé.”..quel interet?
L’audio visuel public n’est qu’une pompe à fric pour tous les nantis qui s’y trouvent et s’y accrochent. L’audio visuel public n’est que la figure de la propagande politique de l’état, et des organisations politiques de gauche de préférence. Il ne représente en rien, ce que l’on reproche à C8 et à Cnews, la diversité des opinions ! Quant aux élus locaux qu’ils s’occupent de leurs administrés, je pense qu’ils ont suffisamment de travail pour ça !
100% d’accord avec vous. Actuellement le mot “public” se traduit uniquement par “gauche” et surtout par non pluralisme.
De tous côtés les glandeurs des hautes terres de la République se défendent et cherchent à faire comprendre qu’ils sont les richesses d’un pays alors qu’ils n’en sont que des charges.
Un pareil “trésor” ça se cache de peur qu’il soit volé !
…malheureusement, cela ne risque pas d’arriver.
PRIVATISATION tout simplement ( 4 milliards € / an pour l’audio-visuel Public si j’ai bonne mémoire payés par les contribuables )
la concurrence ca fait du bien , ca évite les confusions et permet de maintenir la liberté d’expression .
Le plus simple est de ne plus écouter les chaînes publiques dont les programmes ne brillent pas par leur qualité (quand ils ne sot pas en grève) . Il ne serait pas inutile d’en supprimer une partie !
Supprimer l’ARCOM est une nécessité.
L’ ARCOM confirme son rôle politique. Une part importante des français le désavoue. Son inutilité est consommée.
L’audiovisuel publique se vantant de pluralisme, c’est l’URSS militant pour les Droits de L’Homme.
Les médias publics sont squattés par des gauchistes, ce qui est inadmissible car seul le “politiquement correct rouge” a droit de s’exprimer. Toute pensée différente est bannie…Dehors tous ces gauchistes nocifs !
Audiovisuel public ? Non audiovisuel gauchiste !
Conclusion : Il faut privatiser TOUT l’audiovisuel !