Emmanuel Macron a rappelé le 15 avril qu’il fallait que la France se classe dans les cinq premières nations aux Jeux olympiques de Paris et dans les huit premières aux Jeux paralympiques. L’objectif avait été le même aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021, mais les sportifs français n’avaient pas répondu aux attentes du chef de l’État avec 33 médailles seulement, le pire bilan depuis les Jeux de 1992… Aussi la Mission Sport avait-elle été créée l’année suivante afin de renforcer la place du sport au sein de la fonction publique.
Le Figaro (19 juillet 2024) nous apprend que l’armée compte 227 athlètes aux Jeux. « Ils sont payés pour être sportifs et remporter des médailles pour la France », souligne un militaire. En 2021 déjà , 40 % des médaillés olympiques et paralympiques recevaient des fonds de l’armée. Libération (16 juillet 2024) avait consacré un article aux plus de 300 athlètes engagés dans un corps d’État : armée, police et douanes, avec des contrats qui leur permettaient de « joindre les deux bouts ».
Depuis le général de Gaulle et les catastrophiques Jeux de 1960 lors desquels les Français se contentèrent de cinq médailles, dont aucune en or, la France de la Ve République se fait un point d’honneur à mêler politique et sport. Mais est-ce vraiment le rôle de notre État impécunieux ? D’autant plus quand on sait que les collectivités locales emploient également de nombreux sportifs de haut niveau. Décidément, rien en France n’échappe à l’interventionnisme…
3 commentaires
Si on pouvait se prendre une râclée à ces J.O.
en serais-je vraiment mécontent ?
Christian
n’éxagérons rien nous avons deja plusieurs medailles d’or celle du déficit de l’endettement et du chomage c’est déja pas mal
Effectivement…
Me Jean-Philippe Feldman