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Débat pour la présidentielle américaine : Trump est clairement son pire ennemi

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Le débat qui a eu lieu le 10 septembre sur ABC News entre les deux candidats à la Maison-Blanche était l’occasion idéale pour Trump  de marquer des points décisifs pour remporter l’élection. En hausse dans les sondages depuis quelques jours, l’ancien président pouvait facilement dominer son adversaire en rappelant le (mauvais) bilan de la présidence Biden (concernant l’inflation, l’économie, la création d’emplois…), en démontant les propositions de son adversaire et – surtout – en montrant comment son propre programme allait améliorer la vie des Américains. Au lieu de cela, Trump est tombé dans le piège de Kamala Harris qui l’a poussé à faire du… Trump. Il s’est souvent énervé, a parlé plus de Joe Biden que de son adversaire et a relayé cette fake news des « migrants qui mangent des chiots ». Au lieu d’insister sur les difficultés des électeurs, qui trouvent que les produits alimentaires et l’essence sont trop chers, il s’est vanté de rassembler des milliers de personnes à ses meetings. Trump s’est contenté de dire qu’il avait une marxiste en face de lui alors qu’il aurait pu, par exemple, souligner que son adversaire avait la ferme intention d’augmenter fortement les impôts et les taxes. Pour le Wall Street Journal ,  Mme Harris a clairement remporté le débat et a marqué des points. Il est vrai que le parti-pris des modérateurs l’a bien aidée : ils n’ont vérifié (« fact-checking ») que les affirmations de Trump, alors qu’elle a sorti de nombreuses bêtises dont le fait qu’actuellement il n’y aurait aucun soldat américain dans une zone de combat à l’étranger. La vice-présidente des Etats-Unis d’Amérique ne serait donc pas au courant que des navires de guerre américains se trouvent en mer Rouge ou dans le Golfe Persique…

Cela ne veut pas dire que Trump a perdu l’élection. Il a néanmoins raté une occasion de monter dans les sondages et de persuader les électeurs indécis de voter pour lui. Comme nous l’avons récemment écrit, Trump a beaucoup d’atouts contre Kamala Harris. Mais il ne les utilise pas et fait souvent campagne dans le vide.

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