Les poutinolâtres ont fait semblant de ne rien voir, ne rien entendre. Pourtant, une fois de plus, la Russie de Poutine nous menace avec le danger nucléaire. « Des accidents peuvent aussi se produire dans les centrales nucléaires européennes », a déclaré Dimitri Medvedev, ancien président de la Fédération de Russie, ancien Premier ministre et actuellement vice-président du Conseil de sécurité de la Russie. Autrement dit, l’un des très proches de Poutine. La Russie a occupé la centrale nucléaire de Zaporijia où elle a installé une base militaire qui bombarde les positions ukrainiennes. Pas besoin d’être un grand expert pour comprendre que les risques d’accident sont élevés. L’Agence internationale de l’énergie atomique a d’ailleurs mis en garde les deux belligérants sur les risques de fuites radioactives. La Russie, par la voix de Medvedev, a nié toute responsabilité et a donc tenu à « rappeler » que les centrales nucléaires européennes n’étaient pas à l’abri d’ « accidents ». La menace est claire, le but étant de faire peur aux Européens comme cela a été le cas avec l’utilisation de l’arme nucléaire en Ukraine. La Russie agit comme un Etat terroriste.
C’est ce qu’aurait compris Henry Kissinger qui, dans une interview qu’il vient d’accorder à The Wall Street Journal, change complètement sa position sur la guerre en Ukraine. Lors du Forum de Davos, l’ancien Secrétaire d’Etat américain avait affirmé que des « politiques imprudentes de la part des États-Unis et de l’OTAN pourraient avoir déclenché la crise en Ukraine » et que ce pays « devrait céder une partie de son territoire afin de faire la paix avec la Russie ». Aujourd’hui, il admet que la donne est différente : « Les dés sont maintenant jetés. Après la façon dont la Russie s’est comportée en Ukraine, maintenant je considère, d’une manière ou d’une autre, formellement ou non, que l’Ukraine doit être traitée à la suite de cela comme un membre de l’OTAN ». Aurait-il lu nos pendules et nos articles ?
NB : Pour mémoire, l’Ukraine a donné ses armes atomiques à la Russie en 1994, en échange de la protection de ses frontières (mémorandum de Budapest). La Russie a piétiné ces accords plusieurs fois, en 2014, 2015 puis 2022.
4 commentaires
Sans être poutinolâtre ce que disait H Kinsinger reste valable sur la responsabilité des politiques imprudentes de la part des États-Unis et de l’OTAN et l’Europe est déjà tombé dans le piège qui la déstabilise et subit les conséquences des sanctions et les menaces nucléaires plus qu’elle n’agit sur un arrêt du conflit alors les leçons de l’otan sur la paix sont souvent à prendre avec des pincettes car elles sont contre productives
Kissinger a raconté n’importe quoi( comme il l’avait fait souvent pendant la guerre froide) mais il a le mérite de reconnaître ses erreurs…
NL
Votre article et votre pendule Nicolas. Kissinger dit vrai lorsqu’il a confirmé l’imprudence des occidentaux et dit toujours vrai lorsqu’il dit que les dés sont jetés. Inutile de faire des interprétations à deux balles (décidemment je fais dans la redite) pour excuser l’origine du conflit. Si Kissinger raconte n’importe quoi, je raconte aussi n’importe quoi et vous aussi. La boucle est bouclée et au bout du compte, je le vois dans ma vie de tous les jours : tout le monde s’en fout, du moment qu’ils partent en vacances et qu’on leur envoie 100 balles (tient, c’est plus cher) de temps en temps !!!
Kissinger s’est rendu compte qu’il racontait n’importe quoi. C’est tout à son honneur.
NL