Antoine Bondaz, chercheur et spécialiste de la Chine, a protesté contre les pressions de la Chine faites sur des parlementaires souhaitant se rendre en visite officielle à Taiwan. L’ambassade de Chine à Paris s’est fendue d’un tweet insultant le chercheur de « hyène folle », de « troll idéologique » et même de « petite frappe ». Cet évènement met en avant deux aspects de la diplomatie chinoise. Tout d’abord, une sensibilité extrême à tout ce qui pourrait ressembler à un rapprochement avec Taiwan. Ensuite, l’assurance de l’impunité. Le ministre des Affaires étrangères convoquera peut-être l’ambassadeur de Chine mais Pékin n’en a cure. Ce n’est, en effet, pas la première fois que la Chine insulte et dénigre des scientifiques dans notre pays. En avril dernier, elle avait publié un communiqué pour critiquer les experts scientifiques qui avaient mis en doute la version officielle chinoise sur le nombre de victimes du coronavirus.
Il faut aussi admettre que Jean-Yves Le Drian a peu d’arguments à faire valoir. Va-t-il rappeler l’attachement de la France à la liberté académique et d’opinion, alors que le gouvernement auquel il appartient se laisse déborder chaque jour par la culture « woke » qui s’en prend à la liberté d’expression ?