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Contrairement aux prévisions, le déficit 2023 atteindra 5,5 % du PIB

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Mardi, 26 mars, l’INSEE, après une semaine de suspense, a publié les chiffres du déficit et de la dette pour l’année 2023. Ils s’élèvent, respectivement, à 5,5 % (soit 154 Md€) et 110,6 % du PIB, c’est-à-dire un niveau bien supérieur à celui qui a été inscrit dans la loi de finances votée l’année dernière et attendu par le Gouvernement.

L’Exécutif, par la voix de Thomas Cazenave, avait déjà commencé à préparer le public à l’annonce de cette mauvaise nouvelle, entretenant le flou sur les chiffres exacts mais précisant toutefois que l’objectif initial, 4,9 % du PIB (et 109,7 % pour la dette), ne serait pas tenu.

Faute de plan de rigueur crédible et apte à sérieusement diminuer la dépense publique, le ralentissement de l’économie a fortement impacté l’équilibre des comptes publics et touché de plein fouet les recettes (inférieures de 21 Mds€ aux prévisions initiales). La TVA et les DMTO (droits de mutation à titre onéreux), dont le rendement a baissé de 4,8 Mds€ à cause de la crise de l’immobilier, ont ainsi été les premières victimes du marasme de l’économie tricolore.

En 2022, le déficit avait atteint 4,8 %, un chiffre déjà énorme mais qui s’insérait dans un mouvement de baisse lié à la fin de la crise sanitaire. Ce mouvement aurait dû se poursuivre, et s’est d’ailleurs poursuivi, dans d’autres pays européens. L’Italie, qui part de beaucoup plus loin, a réussi à améliorer le solde négatif de ses comptes publics, de -8,6 % en 2022 à -7,2 % en 2023, et devrait atteindre le chiffre de -4,3 % en 2024 en dépit d’une croissance atone (+ 0,9 % l’année dernière et + 1,2 % cette année) comparable au taux hexagonal.

Comme l’IREF l’a déjà fait remarquer, le niveau d’endettement de la France, y compris en tenant compte des dettes hors bilan, va très vite la faire glisser sur la pente savonneuse de l’insolvabilité.

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4 commentaires

Laurent46 27 mars 2024 - 10:06

Et si ce n’était que le vrai chiffre !! Reste la Dette flottante, il n’y a que les services publics pour avoir de telles rubriques et puis il y a celles des couches locales ! pendant que le boxeur et bien d’autres élus continuent à pratiquer le nouveau sport national unique au monde, se promener à travers le monde pour montrer sa gueule alors que les fesses sont sales et que le verbe est puant.

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Oncpicsou 27 mars 2024 - 10:26

Puisque l’on vient de voir qu’il est facile d’ajouter des articles futiles à la constitution, je propose le petit ajout suivant:
« Le PIB de la fonction publique ne devra pas dépasser 30% du PIB national. Dans le cas contraire le président sera destitué et de nouvelles élections organisées.  »
Pour augmenter la dépense publique il suffira d’augmenter le PIB national, ce qui serait beaucoup plus facile dans ce nouveau contexte que dans le contexte actuel !

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Gilles Vedun 27 mars 2024 - 4:55

Nuance : le déficit du gouver nement d’occupation..

Bien à vous

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Jean-Aymar de Sékonla 27 mars 2024 - 6:35

Notre boxeur national pourrait bien se prendre une « droite » !

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