Le candidat Emmanuel Macron commence à dévoiler ses projets, et parmi ceux-ci, la diminution de 120 000 fonctionnaires au cours de sa mandature.
Avec 21,6% de fonctionnaires parmi la population active, à ce rythme, il faudrait 133 ans pour égaler les 10,3% d’emploi public en Allemagne. Cela correspond à 27 présidences !
Population active | Emploi public | % | Population totale | Fonctionnaires (pour 1000 hab) | |
Allemagne (2015) | 44 938 000 | 4 645 000 | 10,3% | 81 589 000 | 57 |
France (2014) | 28 600 000* | 6 171 000 | 21,6% | 66 021 000 | 93 |
*Hors DOM TOM. Estimé à 1 million d’actif supplémentaire, il faudrait alors 129 ans pour rattraper l’Allemagne.
Sources : services officiels de statitistiques
Destatis
BMI
Fonction publique française
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IL FAUT CHOISIR: LE CONFORT DE L'EMPLOI PUBLIC OU LA SURVIE DU PAYS
La carence habituelle de la presse et des médias – ici évitée avec pertinence – consiste à fournir un chiffre sans jamais le situer dans son contexte.
Or pour le Français qui a d'autres chats à fouetter, 120 000 fonctionnaires de moins, c'est énorme, la totalité de la population de certaines préfectures de région. Cela le devient un peu moins,lorsqu'on l'étale sur 5 ans et qu'on ramène en conséquence à 24 000 le nombre annuels de suppressions d'emplois. Mais cela devient franchement ridicule lorsqu'on rapporte l'annonce de suppression des 120 000 postes à l'effectif global de nos emplois publics , soit selon l'article: 6 171 000, donc un léger élagage de moins de 2%.
Comparé à l'importance des restructurations qui interviennent régulièrement dans le secteur privé, ce taux est quasiment ridicule, surtout quand on le rapproche des 11,3% ( = 21,6 – 10,3) de sureffectifs publics par rapport à la population active dont la France pâtit par rapport à l'Allemagne et qui correspond à un excédent de plus de 3 200 000 emplois publics en trop.
En réalité, depuis des lustres, la France souffre gravement de l'incroyable lourdeur de sa fonction publique (abusivement perpétuée par un personnel politique qui en est largement issu). Or elle ne cesse de prendre du gras en effectifs et en coûts, car le système dévoyé des primes a permis de contourner efficacement le blocage apparent du point d'indice. Ne nous leurrons pas et disons le crûment: si rien d'énergique n'est fait dans la décennie qui vient, le pays pourrait même crever dune maladie spécifiquement française: l'hypertrophie fonctionnariale, qui nécrose une partie de notre économie. Ce serait vraiment dommage car on connaît parfaitement à la fois les symptômes et le remède du mal qui s'étend bien entendu à beaucoup d'autres emplois publics ! Seul le courage fait défaut!