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Pour renforcer les armées, il faudra des réformes

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Le président Macron a prévenu solennellement les Français, dans une allocution télévisée à la tonalité très sombre et d’une durée inhabituellement courte, qu’il faudra “des réformes, du choix, du courage”, dans la “nouvelle ère” qui s’esquisse face à un rapprochement entre les Etats-Unis et la Russie, potentiellement aux dépens de l’Europe et de l’Ukraine.

Il a tenté de mettre des mots sur la bascule géopolitique en cours depuis que le président américain Donald Trump a renoué le dialogue avec son homologue russe Vladimir Poutine et veut faire cesser les combats quitte à obliger Kiev à signer une quasi-capitulation. “L’avenir de l’Europe n’a pas à être tranché à Washington ou à Moscou”, a lancé le président. “Je veux croire que les États-Unis resteront à nos côtés. Mais il nous faut être prêts si tel n’était pas le cas”, a expliqué Emmanuel Macron, décrivant une “menace russe” qui “nous touche” avec une “agressivité” qui “ne semble pas connaître de frontières”.

Emmanuel Macron a reconnu qu’il faudrait faire un effort budgétaire difficile eu égard aux finances publiques très dégradées de la France, sans toutefois évoquer de hausses d’impôts, alors que la pression fiscale en France est déjà la plus élevée du monde, ni toucher fondamentalement au « modèle social » du pays. Ce qui laisse rêver car on ne peut pas augmenter substantiellement l’effort de Défense sans rien sacrifier, la politique est affaire de priorité. Renforcer les armées signifiera faire des “investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables”, mais “sans que les impôts ne soient augmentés”, a-t-il promis. “Pour cela, il faudra des réformes, des choix, du courage”, a-t-il martelé, appelant la classe politique et les partenaires sociaux à proposer des “solutions de demain” qui “ne pourront être les habitudes d’hier”.

Il a annoncé une réunion mardi prochain à Paris des “chefs d’état-major des pays qui souhaitent prendre leurs responsabilités” pour garantir une future paix en Ukraine, y compris, “peut-être, par le déploiement de forces européennes”. S’il a confirmé vouloir “ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen”, il a assuré que la décision d’engager l’arme nucléaire “a toujours été et restera entre les mains du président de la République”. Reste à savoir comment définir les « intérêts vitaux » de la nation française hors de ses frontières.

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