Les marchés boursiers et financiers mondiaux étaient relativement apathiques, mardi soir, suspendus à l’élection présidentielle américaine, alors que les derniers bureaux de vote devaient fermer, compte tenu du décalage horaire sur la côte ouest, à six heures mercredi matin, heure de Paris. Sauf large victoire d’un des deux candidats, à rebours de sondages les créditant chacun de 50 % des voix, mais compte tenu d’une marge d’erreur de 2,5 %, le nom du vainqueur n’était pas attendu avant, probablement, la mi-journée, voire bien plus tard en cas de duel très serré. L’Etat clé de Pennsylvanie, un des six « swing states » censés pouvoir basculer dans un camp comme dans l’autre et donc décider du scrutin, dépouille les bulletins parvenus par la poste même après le jour de l’élection du moment que le cachet de la poste mentionne le 5 novembre. Des recours en justice et contestations sont hautement probables par ailleurs.
Les Bourses européennes sont ainsi restées stables, signes qu’elles avaient intégré tout ce qu’il était possible d’intégrer de ce scrutin, Paris gagnant 0,10% et Francfort 0,17% tandis que Milan (-0,16%) et Londres (-0,06%) s’affichent en petite baisse. A Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices évoluaient en légère hausse. Ces dernières semaines, les taux obligataires s’étaient raffermis en grande partie parce que la place new-yorkaise voyait le candidat républicain l’emporter, avant de dégringoler lundi au vu d’ultimes sondages favorables à Kamala Harris, alors que la dynamique semblait profiter à Donald Trump ces derniers jours. Le billet vert a évolué ces derniers jours en fonction des chances de succès du candidat républicain, dont le programme économique est perçu comme plus inflationniste que celui de Kamala Harris.