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Le Parlement britannique et la nationalisation de British Steel

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Le Parlement britannique sera rappelé samedi de ses vacances de Pâques pour un débat d’urgence sur la nationalisation de British Steel, alors que le gouvernement travailliste du Premier ministre Keir Starmer se bat pour préserver la dernière aciérie de Grande-Bretagne.

Les législateurs seront invités à revenir à Westminster après leurs vacances pour débattre et voter sur des mesures visant à protéger les hauts fourneaux de Scunthorpe, dans le nord de l’Angleterre, y compris la nationalisation de British Steel. Ce rappel intervient après que les discussions entre les ministres et le propriétaire chinois de British Steel, Jingye Group, n’ont pas abouti cette semaine, menaçant de fermeture le site de Scunthorpe. Le Royaume-Uni, berceau de la révolution industrielle, serait alors le seul pays du Groupe des Sept à ne pas disposer d’installations de production d’acier primaire.

La nationalisation semble être la seule option viable, a déclaré un représentant de l’industrie, car l’actionnaire chinois a annulé des commandes de minerai de fer, de charbon à coke et d’autres matières premières nécessaires à la fabrication de l’acier. Si les matières premières ne sont pas commandées cette semaine, les hauts fourneaux risquent d’être définitivement fermés, selon une personne du secteur. Les ministres ont examiné la possibilité de commander eux-mêmes les matières premières. Les rappels du Parlement sont des événements rares, le dernier ayant eu lieu en août 2021 pour un débat sur la situation en Afghanistan.

Les nationalisations constituent généralement une solution très coûteuse pour l’argent du contribuable et s’il est légitime pour Londres de conserver une firme de ce secteur emblématique, reste à savoir pourquoi ce site n’était pas jugé rentable par son actionnaire. Productivité insuffisante de la main d’œuvre, ou choix délibéré d’une firme derrière laquelle se profile le régime chinois ?

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3 commentaires

JOJO 12 avril 2025 - 8:17 am

Il n’y a pas de choix véritable, une nationalisation signifie quasi automatiquement, une fabrication déficitaire dirigée par un syndicat soucieux d’abord de ses intérêts. Le seul choix réel se répètera tous les ans, pour paraphraser des mots célèbres : maintenir ou non la perfusion financière, that’s the question.

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duriez 12 avril 2025 - 11:43 am

Voila ce qui se produit lorsque l’on cède à des intérêts étrangers une industrie stratégiques. Il n’y a pas que l’État français qui a fait ce genre de stupidité. Une meilleure solution serait peut-être en France de favoriser la participation massive des français dans la propriété de nos industries avant qu’elles ne disparaissent toutes. Une simple exonération des plus values boursières sur des actions détenues sur une durée supérieure à 8 ans, et éventuellement taxer un peu plus les investisseurs yo-yo qui joue qui boursicote à tout de bras sans se soucier le moins du monde des dégâts sociaux collatéraux.
Mobiliser les économies des français pour des actions utiles pour le pays et pour eux même plutôt que de les taxer jusqu’à la spoliation pure et simple pour préserver le train de vie dispendieux de l’État.

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Cyde 13 avril 2025 - 11:52 am

Obliger les français à mettre leur argent là où ils ne le souhaitent pas ou les taxer, c’est le même dénis de liberté et le même interventionnisme étatique qui nous rapproche tous les jours un peu plus d’un totalitarisme de bon aloi. Pour le bien du peuple (et surtout de l’Etat), il va sans dire…
Il aurait été plus simple, dès le début, de ne pas alourdir la rentabilité de l’entreprise via tax, normes réglementaires, écologiques et sociales… Et de ne pas plomber l’économie du pays pour les mêmes raisons sans parler des sommes délirantes détournées pour l’autocrate de Kiev.
Une aciérie produit de l’acier pour des clients. Quand il n’y a plus de clients et/ou que les coûts de productions de sont pas concurrentiels par rapport au marché, l’aciérie ferme s’il n’y a pas moyen d’améliorer les facteurs limitants.
La nationalisation (tax ou détournement de l’épargne des citoyens) ne changera rien sauf à cramer l’argent des autres jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus…

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