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Friedrich Merz, le très probable futur chancelier allemand, a de fortes convictions libérales-conservatrices et atlantistes

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L’Allemagne tiendra des élections législatives anticipées le 23 février prochain, qui devraient se traduire, sauf coup de théâtre, par une alternance à la tête du pays, après l’éclatement de la coalition d’Olaf Scholz, au pouvoir depuis trois ans mais minée par les désaccords. La date du scrutin, qui a fait l’objet de plusieurs jours de bras de fer, a été approuvée par le principal parti d’opposition, les conservateurs de la CDU/CSU et le parti social-démocrate du chancelier, mardi matin.

Le chancelier, à la tête d’un gouvernement minoritaire avec les seuls écologistes après le limogeage la semaine dernière du chef des libéraux Christian Lindner, se soumettra au vote de confiance des députés du Bundestag, la chambre basse du Parlement le 16 décembre. Olaf Scholz avait d’abord fixé le vote de confiance au 15 janvier en vue d’un scrutin en mars, mais le délai était trop long aux yeux des observateurs et de la majorité des Allemands. Une fois qu’Olaf Scholz aura perdu le vote de confiance du Bundestag, le président allemand aura trois semaines pour dissoudre la chambre. Ce calendrier offre un peu de visibilité au pays qui se débat dans une grave crise industrielle et s’inquiète des répercussions pour son commerce et sa sécurité de l’élection du républicain Donald Trump à la tête des États-Unis.

Avec cette crise, le chef des conservateurs Friedrich Merz, ancien grand rival d’Angela Merkel, voit son rêve d’accéder à la chancellerie se rapprocher. Son parti est donné largement gagnant du scrutin, avec de 32 à 35 % des voix selon les sondages, presque le double du SPD, ou du parti nationaliste pro Kremlin, AfD, selon les résultats des européennes. Attention, toutefois, la CDU avait réussi à perdre les législatives de septembre 2021, contre toute attente, gaspillant une avance confortable dans les sondages en raison d’une campagne totalement ratée. A l’inverse toutefois de leurs candidats de l’époque, Friedrich Merz affiche une certaine solidité dans sa doctrine et ses propos. Conservateur sur le plan sociétal, il affiche des conceptions libérales bienvenues sur le plan économique et, surtout, des convictions atlantistes. Il a prévenu mardi qu’il autoriserait la livraison de missiles à l’Ukraine et leur emploi en profondeur en territoire russe. La CDU exclut toute alliance avec l’AfD et Friedrich Merz voudrait éviter une coalition à trois, mais il risque de lui manquer un partenaire suffisamment solide, le partenaire le plus logique sur le plan doctrinal, le FDP étant crédité d’un score dangereusement proche des 5 % nécessaire pour être représenté au Parlement.

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5 commentaires

Laurent46 13 novembre 2024 - 10:12 am

A suivre en espérant qu’une fois de plus le DANGER ne vienne pas de l’Allemagne. Trump sera peut-être le seul a pouvoir éviter cela mais la désintégration de l’Europe est en cours et souhaitable dans le contexte même si cela serait la mise en faillite totale de la France qui n’a peut-être pas besoin de l’aide des autres au regard du grand « merdier » politique et public qui y règne.

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Jacobs 13 novembre 2024 - 11:18 am

Encore une coalition Rouge et Noire en vue …

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Virgile 13 novembre 2024 - 1:51 pm

Vous entendez quoi par la? Il n’y a pas de parti communiste en Allemagne.

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Mathieu Réau 13 novembre 2024 - 4:32 pm

Inutile de préciser « atlantiste » : tous les Allemands sont atlantistes.
Vous oubliez également de mentionner que la « crise industrielle » dont souffre l’Allemagne est la conséquence directe, prévisible et inévitable des sanctions prises contre la Russie et son commerce d’hydrocarbures : on voit comme le patronage américain est profitable à l’économie européenne, et allemande en particulier…
Et votre poulain propose ouvertement de continuer à enfoncer le clou au moment même où la donne change aux États-Unis et promet que la facture déjà bien salée de la guerre en Ukraine retombe un peu plus sur l’Europe ? Comme vous le rappeliez à propos du scrutin de 2021, la CDU a l’art et la manière de mener des campagnes suicidaires…

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Nicolas Lecaussin 13 novembre 2024 - 5:36 pm

La crise industrielle en Allemagne est due à leur politique climatique suicidaire et, en particulier, à al fermeture des centrales nucléaires !

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