Non, il ne s’agit pas d’une crise mais d’une transition. Notre économie change et il faut s’adapter. Certains l’ont compris, d’autres pas. Ce sont les conclusions du dernier ouvrage de l’économiste Nicolas Bouzou. Le titre et le sous-titre (« Croire en l’économie de demain ») sont révélateurs. Notre pays met sur le dos de la crise tout changement.
Surtout lorsqu’il est accompagné de transformations importantes qui l’obligent à s’adapter avec intelligence. Nous vivons une fois de plus la peur des Anciens face aux Modernes. Le tsunami du changement nous effraie, même si la vague des innovations nous excite. Au lieu de nous plaindre de la crise, nous devrions regarder devant : les nanotechnologies, les énergies renouvelables, l’intelligence artificielle, la biologie vont changer notre vie plus que ne l’ont fait la machine à vapeur ou l’électricité. Il est vrai que certains en tireront profit, d’autres non. Mais peut-être pas ceux auxquels on s’attend le plus. Pour Bouzou, « les riches de demain seront les pauvres d’hier ». Très probable, à condition de saisir les opportunités qui s’annoncent… Il est néanmoins très clair que certains Etats, banques, grandes entreprises et autres organisations feront faillite… Car s’opposer aux bouleversements qui s’annoncent, c’est disparaître.